Tesla s’apprêterait à lancer la construction d’une quatrième Gigafactory en Europe. Une usine géante qui pourrait être mise en service en 2021 selon Elon Musk. Le patron de la marque a déclaré sa faveur pour une implantation proche de la frontière franco-allemande.

DCIM100GOPROG0013430.JPG

Deux Gigafactory aux États-Unis, une en Chine… la quatrième en Allemagne ? Plusieurs fois évoqué par Tesla, le projet d’installer une super-usine en Europe semble se concrétiser. En marge de la publication des résultats du second trimestre 2019, Elon Musk a fourni quelques explications : « Notre plan est de fournir l’Europe en voitures depuis Fremont (Californie) jusqu’à ce que la Gigafactory européenne soit opérationnelle. Mais nous serons probablement en 2021 avant [qu’elle le soit] » a annoncé le patron de Tesla. D’ici deux ans, l’usine fabriquera donc des batteries mais aussi des véhicules.

Dans un tweet, Elon Musk a dévoilé ses préférences pour le site qui accueillera la Gigafactory. « L’Allemagne est un premier choix pour l’Europe. La frontière franco-allemande est peut-être pertinente, près du Bénélux ». L’usine pourrait éventuellement s’installer dans la ville de Prüm en Allemagne, à une centaine de kilomètres de la frontière française. Tesla y est déjà implanté, après avoir acheté la société de robots-ouvriers Grohmann Engineering en 2016.

Le constructeur californien importe actuellement ses véhicules pré-assemblés en Europe. Seules quelques opérations finales sont réalisées dans l’usine de Tilburg aux Pays-Bas. La croissance du carnet de commandes en Europe et les difficultés de stockage et de livraison ont poussé Tesla a accélérer le projet de Gigafactory sur le vieux-continent. La marque communiquera très certainement davantage d’informations lors de son « Battery and Powertrain Investor Day » qui doit se tenir en février ou mars 2020.

Tesla domine largement le marché de l’électrique en Europe

En 2019, la marque américaine distance largement ses poursuivants avec près de 50.000 voitures électriques immatriculées en Europe sur les sept premiers mois de l’année.

La résistance s’organise contre Tesla, marque pionnière dans le domaine des automobiles électriques. Mais elle se fait encore trop timide, preuve par les statistiques de ce début d’année 2019.

1 voiture électrique sur 4 est une Tesla
Selon les chiffres de l’analyste Matthias Schmidt, le constructeur californien aurait totalisé 49.200 immatriculations en Europe de janvier à juillet. Cela représente 27% du marché électrique européen (182.000 au total), où la concurrence peine.

Jadis leader, Renault se place désormais à la seconde place avec 28.000 unités (majorité de ZOE), devant le duo Hyundai-Kia avec 25.000 exemplaires écoulés et Volkswagen tutoyant les 23.000 véhicules. Avec sa nouvelle LEAF, Nissan n’est que cinquième avec 20.000 immatriculations tandis que BMW avec son i3 arrivent sixième avec 17.000 unités. Enfin, Daimler (Mercedes EQC, Smart fortwo/forfour EQ) et le Jaguar I-Pace affichent moins de 10.000 exemplaires écoulés depuis le début de l’année.

Merci la Norvège
Avec 13.097 voitures dont 10.868 Model 3, la Norvège contribue largement aux excellents résultats de Tesla. Cela lui permet en outre de se positionner marque n°1 toutes motorisations confondues, avec 15% de parts de marché.

Les Pays-Bas sont le deuxième pays pour la firme de Palo Alto, avec 6.859 unités dont 95% de Model 3, troisième vente derrière les Volkswagen Polo et Ford Focus. L’Allemagne suit avec 6.816 exemplaires. En France, la Model 3 a dépassé 3.500 unités selon les dernières données communiquées par le CCFA (90ème seulement, toutes énergies confondues). La Suède clôture le Top 5 avec 3.562 véhicules, la Model 3 entrant dans le Top 15 des modèles les plus vendus.

Derrière, la Suisse a enregistré 3.223 Tesla sur la même période, devant des marques comme Nissan, Jeep ou Porsche. La Belgique compte 1.989 unités, l’Autriche 1.928 unités (la Model 3 à 1.565 unités contre 650 BMW i3 ou 558 Renault ZOE), contre 1.322 pour le Danemark.