La migration d’un ou de plusieurs membres de la famille, en particulier à l’étranger, est ressortie comme la principale stratégie des ménages pour se soustraire à la pauvreté et demeurer dans une situation de non pauvreté.

Les envois de fonds des travailleurs à l’étranger, les salaires ou les retraites (en particulier d’un emploi en Europe) ont permis aux ménages d’épargner, de faire face aux crises, et simultanément d’investir dans des avoirs productifs pour lancer ou développer des activités génératrices de revenus et diversifier leurs moyens d’existence.

Un salaire fait aussi qu’il est plus facile d’emprunter auprès des banques plutôt que de dépendre des organisations de microcrédit ou de relations. De plus, un portefeuille diversifié de moyens d’existence fait que si l’un d’entre eux s’écroule d’autres peuvent compenser.

Les ménages tirent avantage de revenus réguliers et fiables, car ils peuvent épargner, planifier, survivre aux chocs, et investir dans des moyens d’existence secondaires.

Des revenus stables ont aussi permis aux ménages d’accumuler des avoirs tels que de la terre ou leur propre logement, cette dernière établissant une nette distinction entre les ménages pauvres et non pauvres. L’habitation fait fonction d’assurance et d’actif productif – souvent les occupants en louent une partie pour en tirer un revenu additionnel