52,38 millions d’euros seraient suffisants pour augmenter les salaires des travailleurs de la santé de 20%, a déclaré le député de Saeima Andrejs Judins après avoir étudié les données du State Revenue Service (VID).
Le député de Saeima est parvenu à cette conclusion car 21,82 millions d’euros étaient nécessaires au cours des neuf premiers mois de 2019 pour payer les salaires des infirmières et des sages-femmes et payer leurs frais sociaux en moyenne chaque mois. Alors que, avec les neuf premiers mois de 2019, les salaires des travailleurs de la santé et les charges sociales des employeurs se sont élevés à 196,42 millions d’euros.
Dans son analyse, Judins a indiqué le revenu de 5627 travailleurs de la santé, dont 4115 médecins, qui touchaient un revenu dans le secteur public, ainsi que 10712 infirmières et sages-femmes, dont 7744 personnes rémunérées travaillant dans le secteur public.
Judins a basé ses estimations sur le nombre réel de personnes employées dans l’industrie, et non sur la charge de travail, ce qui se traduit par un nombre de personnes interrogées dans l’analyse du politicien d’environ 16 000. Pendant ce temps, le ministère de la Santé s’est concentré sur la charge de travail des employés de santé dans son évaluation – un total de 26 400 charges de travail.
Le député a mentionné le fait qu’il y a des médecins qui travaillent 300 à 500 heures par mois. Il y a également 30 médecins qui travaillent plus de 400 heures par mois.
Judins ne sait pas exactement comment les travailleurs de la santé susmentionnés peuvent travailler pendant autant d’heures. Selon lui, un tel nombre d’heures peut impliquer une charge de travail excessive et des problèmes de comptabilité des heures de travail. Il mentionne également la compétence de l’Inspection des soins de santé dans l’examen de cette situation.
De même, Judins a souligné la non-conformité des salaires de certains médecins et autres travailleurs de la santé avec le salaire minimum prévu par la loi. Il a ajouté qu’il y a neuf médecins dont le salaire pour le travail à temps plein est inférieur à 950 EUR. Ce salaire pour le travail à temps plein est inférieur au taux mensuel minimal actuel – 950 EUR.
Cependant, le représentant du ministère de la Santé, Oskars Šneiders, commentant l’analyse de Judins, a déclaré qu’elle ne donne pas une image complète des salaires versés aux travailleurs de la santé. Les informations ne peuvent pas non plus être utilisées comme chiffres de base pour des estimations de financement supplémentaires pour les plans d’augmentation des salaires.
Les services financés par l’État sont également fournis par des prestataires de services privés, en particulier dans le secteur des garderies, où l’on compte environ 1 300 médecins de famille, centres de soins et cabinets privés de médecins. Leurs services, ainsi que le financement nécessaire pour payer leur travail et l’augmentation possible du financement n’ont pas été pris en compte, permet Šneiders.
Selon le ministère, l’analyse de Judins est également incomplète car elle ne comprend des informations que pour les médecins, les infirmières et les sages-femmes, et aucune information sur les autres travailleurs de la santé ou les brigades d’ambulances, ce qui aurait considérablement augmenté les estimations de la charge de travail dans le rapport. Le nombre total de charges de travail pour lesquelles les salaires sont calculés conformément aux plans de services de santé financés par l’État est de 38 600, a expliqué le représentant du ministère.
Les données du ministère montrent que, par exemple, dans deux des plus grands hôpitaux universitaires – Riga Eastern Clinical University Hospital et P.Stradins Clinical University Hospital – les salaires, à l’exclusion des employés de direction et d’administration, coûtent en moyenne 11 millions d’euros par mois. Cela signifie que l’augmentation des salaires dans seulement deux hôpitaux nécessiterait 26,4 millions d’euros, soit la moitié du montant mentionné dans le rapport Judins, a expliqué Šneiders.
Il a également déclaré que le ministère invitera les Judins à se rencontrer afin d’expliquer la question des estimations de l’augmentation des salaires des travailleurs de la santé.