Les Polonais sont réputés pour leur conservatisme et leur traditionalisme, qui est une réalité. Leur hospitalité, fondée sur l’adage : “Un hôte chez soi, c’est Dieu dans la maison”, n’est pas une notion usurpée. À noter que ce peuple n’est pas réputé, en revanche, pour sa ponctualité. Lorsque vous êtes invité chez un particulier, arrivez un peu en retard pour ne pas trouver votre hôte au fourneau.

Langue
Le polonais appartient à la famille des langues slaves de l’Ouest (avec le tchèque et le slovaque). Les langues étrangères les plus pratiquées sont l’allemand et l’anglais, mais il est utile de maîtriser quelques mots de polonais pour voyager à travers le pays, notamment hors des grandes agglomérations.

Oui : tak
Non: nie
Et : i
D’accord : dobrze
Quoi : co
Où : gdzie
Bonjour : dzien dobry
Bonsoir : dobry wieczor
Bonne nuit : dobranoc
Au revoir : do widzenia
Merci: dziekuje
Excusez-moi : przepraszam
Madame : pani
Monsieur : pan
Parlez-vous anglais, français ? : Czy Pani/pan mowi po angielsku/francusku ?
Je ne comprends pas : Nie Rozumiem
Eau : woda
Aéroport : lotnisko
Nourriture
La cuisine polonaise porte les traces du cosmopolitisme du pays : les influences juive, allemande, hongroise, russe y sont très nettes. La nourriture polonaise est abondante et substantielle : soupes épaisses, sauces, pommes de terre, boulettes de viande, et peu de légumes ! Les plats nationaux les plus connus sont le bigos (choucroute et viande) et le barszcz (soupe de betteraves). On arrose les repas de vodka (ne manquez pas la vodka à l’herbe de bison), mais le vin et la bière lui font de plus en plus concurrence aujourd’hui.

Religion
La Pologne est un pays profondément religieux : les Polonais sont catholiques à 88 %. On relève l’existence d’une Église orthodoxe qui, en 1596, a décidé de reconnaître l’autorité de Rome. C’est l’Église uniate. L’Église orthodoxe (1,3% de la population) subsiste à l’extrême-est du pays. Enfin, notons la présence des vieux croyants, un courant marginal issu de l’orthodoxie. Les juifs ont pour leur part été quasiment rayés de la carte durant l’occupation hitlérienne.

Arts
Littérature
En Pologne, comme dans d’autre pays d’Europe centrale, la littérature occupe une place particulière dans le cœur de chacun. Elle fut, en période d’occupation étrangère, à la fois un exutoire et l’incarnation d’un esprit national bien vivant dans l’adversité.


Romanciers de la fin du XIXe et du début du XXe siècle
En 1905, Henryk Sienkiewicz fut le premier des cinq lauréats polonais du prix Nobel de littérature. Son œuvre la plus célèbre est Quo Vadis ?, un roman épique racontant l’histoire d’amour entre un Romain païen et une jeune chrétienne de la Rome antique. L’un des écrivains émigrés polonais les plus célèbres est Joseph Conrad, né Józef Teodor Konrad Nałęcz Korzeniowski à Berditchev, aujourd’hui dans l’ouest de l’Ukraine. Après avoir parcouru le monde comme marin pendant vingt ans, il s’installa en Angleterre où il se consacra à l’écriture en anglais et adopta son pseudonyme en 1895. Ses romans sont considérés comme des classiques de la littérature. Władysław Reymont), Prix Nobel en 1924, est surtout connu pour Les Paysans (Chłopi), roman en quatre parties sur la vie villageoise polonaise écrit entre 1904 et 1909, et La Terre promise (1899), qui se déroule à Łódź durant la révolution industrielle. Dans l’entre-deux-guerres apparurent plusieurs brillantes plumes d’avant-garde, dont le talent ne fut reconnu à sa juste valeur qu’après 1945. Mentionnons notamment Bruno Schulz, Witold Gombrowicz et Stanisław Ignacy Witkiewicz. Bien qu’il n’ait signé que quelques livres, Schulz est considéré comme l’une des sommités de la littérature polonaise ; Les Boutiques de cannelle, un recueil de nouvelles (Gallimard), est un bon exemple de sa prose ingénieuse et imaginative. Né en Pologne, Isaac Bashevis Singer, lauréat du prix Nobel en 1978, y passa la première partie de sa vie avant de partir aux ÉtatsUnis en 1935. Ce formidable conteur traduisit son travail, à l’origine en yiddish, sa langue maternelle, en anglais pour le public américain. Deux de ses récits les plus mémorables sont Ennemies, une histoire d’amour et Yentl, adapté en film avec en vedette Barbra Streisand. Dans Le Manoir, suivi du Domaine, il relate l’histoire d’une famille juive polonaise au XIXe siècle.