
Le gouvernement mexicain veut mettre fin au «machisme qui tue» quelque 3 800 femmes chaque année au Mexique. «Le machisme tue, détruit la vie des femmes et limite le développement de notre pays», a déclaré mercredi 25 novembre la ministre de l’Intérieur Olga Sanchez à l’occasion de la Journée internationale des Nations Unies contre la violence à l’égard des femmes. envers les femmes.
Insistant sur la nécessité de “ne plus reproduire le système culturel macho et patriarcal” profondément enraciné au Mexique, Olga Sanchez a estimé que ce pays a une “dette historique” envers les femmes. «Nous avons une dette historique envers les femmes, en particulier envers les victimes de violence, et nous ne pouvons pas permettre l’impunité», a-t-elle insisté.
Selon les chiffres de l’Institut national des statistiques cités par le ministre, environ 3 800 femmes sont assassinées chaque année au Mexique. Au cours des dix dernières années, six femmes sur dix ont été agressées. Les statistiques montrent également qu’en moyenne 32 filles âgées de 10 à 14 ans deviennent mères chaque jour à la suite d’abus sexuels et qu’une sur quatre a été victime de violence à l’école.
Impunité des agresseurs
L’impunité dont jouissent les agresseurs au Mexique est particulièrement problématique, car en moyenne seulement la moitié des meurtres qualifiés de féminicides sont condamnés. Dans certains États mexicains, l’impunité a même atteint 98%, selon un rapport présenté mercredi lors de la conférence matinale quotidienne du président Andrés Manuel López Obrador (AMLO). A cette occasion, le président mexicain a souligné que le phénomène d’agression contre les femmes vient de «conditions de pauvreté et d’inégalité économique».
Ce mercredi, des défilés d’organisations féministes sont prévus dans la capitale et dans d’autres villes du pays, sous la protection des autorités et des organisateurs. Le 9 novembre, la police de la station touristique de Cancun (est) a tiré des coups de feu en l’air alors que des manifestants, pour la plupart des femmes, manifestaient devant l’hôtel de ville après le meurtre brutal d’une jeune femme. Cet incident – sans précédent au Mexique – avait suscité de nombreuses critiques au pays et à l’étranger.