
L’organe national de prévision de la Roumanie, le CNSP, dont la direction a été récemment modifiée par le nouveau gouvernement libéral, a révisé à la baisse les perspectives macroéconomiques à moyen terme héritées de l’ancienne direction nommée par le gouvernement social-démocrate (PSD). Les nouvelles prévisions font apparaître des taux de croissance plus faibles: 4,0% en 2020 et 4,1% en 2021.
Cependant, les perspectives du CNSP ne sont pas aussi pessimistes que les projections de la Commission européenne ou d’analystes indépendants: il conserve à cet égard un optimisme plutôt robuste.
Par ailleurs, les prévisions révisées prévoyaient de réduire progressivement le déficit du compte courant à 3,5% du PIB en 2023. La monnaie locale devrait rester stable par rapport à l’euro à 4,75 RON pour 1 EUR d’ici 2023 et le taux d’inflation annuel devrait ramener à 2,4% à la fin de la même année – hypothèse sujette à révision, dans l’attente de la réalisation des scénarios plutôt optimistes de croissance et de CA et également dans l’attente d’une variable exogène au modèle CNSP: le solde budgétaire.
Pour cette année, les prévisions révisées du CNSP prévoient des taux de croissance négatifs pour la valeur ajoutée générée par l’industrie (-1,3% en glissement annuel contre + 5,4% en glissement annuel) et l’agriculture (-1,5% en glissement annuel contre +1,9% en glissement annuel). La production du secteur des services a été révisée à un taux de croissance de 4,8% en glissement annuel contre 5,8% en glissement annuel.
À la hausse, le secteur des constructions a été revu à la hausse pour atteindre un taux de croissance de 15,5% cette année (+ 7,2% selon les prévisions du printemps) et devrait rester le secteur de l’économie réelle qui connaîtra la plus forte croissance au cours des prochaines années, avec des taux de croissance annuels de 6,2% en 2020 et environ 7% dans les années à venir. L’industrie devrait retrouver une croissance de 2,9% en 2020 et maintenir un taux de croissance annuel d’environ 3%. Après avoir progressé à 4,2% en glissement annuel en 2020, contre 4,8% en glissement annuel cette année, le secteur des services se renforcera à 4,5%, un des principaux moteurs de la croissance.