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La Banque nationale hongroise a officiellement publié son étude illustrant les mesures que la Hongrie peut prendre pour acquérir un avantage économique. Dans le document intitulé «180 étapes pour la convergence durable de l’économie hongroise», les experts appellent à une réforme globale axée sur les soins de santé et l’éducation.

Les experts de la Banque nationale hongroise (MNB) avaient déjà présenté leur «plan directeur» il y a plusieurs mois dans des cercles partagés par d’autres économistes et banquiers. Le rapport officiel a cependant été publié cette semaine. Le document n’est pas optimiste quant aux résultats obtenus jusqu’à présent:

Malgré plusieurs tentatives, la Hongrie, comme beaucoup d’autres pays d’Europe centrale et orientale, n’a pas pu rattraper son retard économique.

Le document fixe des objectifs macroéconomiques ambitieux pour l’année 2030, qui, selon l’étude, pourraient être atteints par la mise en œuvre de 180 mesures. L’étude prouve également qu’à la lumière des statistiques internationales, le progrès économique de la Hongrie devrait reposer sur une croissance qualitative plutôt que quantitative. À la suite de la réforme de la compétitivité, la productivité peut s’améliorer; dans 10 ans, les salaires nominaux pourraient doubler et, avec le plein emploi, une croissance du PIB de 4 à 4,5% pourrait être atteinte de manière permanente.

La MNB a présenté 14 propositions dans différents secteurs, dont beaucoup sont en accord avec le plan du gouvernement. Quelques exemples incluent la fiscalité, les plans démographiques et la réforme du marché du travail. La Banque centrale réduirait davantage les impôts liés au travail, et la conception petite et efficace de l’État montre également un chevauchement avec les politiques du gouvernement.

La proposition de la Banque centrale vise à transformer les deux principaux systèmes de l’État – la santé et l’éducation -, car l’investissement dans le capital humain jouerait un rôle essentiel. En fait, un quart de la proposition évoque des problèmes d’éducation publique, d’enseignement supérieur et de santé. Dans les domaines susmentionnés, la Hongrie sous-performe non seulement par rapport aux pays occidentaux, mais également par rapport à l’Europe centrale.

Cependant, d’autres sujets pourraient provoquer des conflits entre plusieurs acteurs majeurs de l’État. Par exemple, la proposition relative aux soins de santé, avec ses 22 points, négligerait le statu quo dans le secteur financé par l’État. Les experts de la MNB ne se contentent pas de citer l’irrationalité du système actuel, mais envisagent de mettre en place un système de double assurance et de superviser le besoin de médicaments prescrits, ce qui pourrait générer des conflits avec les fabricants de médicaments.

Selon certaines rumeurs, le journal aurait déjà provoqué un conflit entre le département des finances et la banque centrale. Le ministre des Finances, Mihály Varga, estime que le document n’a pas été adopté à la lettre, car il n’appartient généralement pas à la Banque centrale de faire des propositions de politique générale au gouvernement.

Hier, Zoltán Pogátsa, économiste à l’Université de Hongrie occidentale, a commenté l’étude sur le programme de l’ATV et a déclaré que le parti Fidesz n’avait jamais précisé le rôle de la Banque centrale.

Pogátsa a également souligné que le gouvernement avait avoué avoir sous-financé les systèmes de santé et d’éducation. Lors de la planification de la réduction des dépenses de l’État, l’étude indique clairement que le gouvernement ne doit pas abaisser le système d’imposition favorable aux entreprises, mais plutôt chercher à réduire les dépenses de l’État.