L’aventurier russe Fyodor Konyukhov expérimente un nouveau prototype d’avion à propulsion solaire, le pilotant de Moscou à la Crimée. Le vol est en préparation pour un possible tour du monde.
Konyukhov, en compagnie du président de la Fédération russe de vol à voile, Sergey Ryabchinskiy, est parti pour le vol d’essai tôt vendredi matin. L’avion a effectué deux escales régulières sur le trajet et devrait se rendre à destination demain.
Alors que le vol devait initialement être terminé en une journée, il a été un peu perturbé par «l’hospitalité de Rostov», a déclaré à RT l’attaché de presse et fils de l’aventurier, Oskar Konyukhov. Les pilotes ont passé deux heures à Rostov-sur-le-Don au lieu du bref arrêt prévu et ont finalement décidé de rester pour la nuit dans la ville de Temryuk.
L’avion, appelé Flying Lab, affiche une envergure impressionnante de 25 mètres et ne pèse que 900 kg. Il repose sur un seul moteur électrique pour la propulsion, avec des panneaux solaires sur son aile et son corps, ainsi que des accumulateurs internes conçus pour économiser de l’énergie par temps couvert et pour les vols de nuit.
«L’avion s’est très bien comporté. Sa vitesse était d’environ 200-220 km / h, le vol était très confortable », a déclaré Konyukhov.
Le vol d’essai vient en préparation d’une nouvelle expédition de l’aventurier: il prévoit de faire le tour du monde en avion solaire. Ce voyage ambitieux devrait avoir lieu en 2021. L’objectif du vol en cours est de tester les moteurs électriques et les panneaux solaires, en observant leurs performances à diverses altitudes et latitudes.
L’avion de cette expédition, l’Albatros, devrait pouvoir faire le tour du monde en une semaine sans escale. L’avion est construit avec le soutien de la société de haute technologie russe ROTEC et de ses filiales.
Jusqu’à présent, un avion à énergie solaire n’a fait le tour du monde qu’une seule fois – l’avion suisse Solar Impulse 2, piloté par Bertrand Piccard, l’a fait en 2015-2016. Le voyage a nécessité plusieurs arrêts en cours de route et a pris 500 jours en raison de problèmes techniques et de pannes. Malgré les difficultés, le Solar Impulse 2 a établi le record mondial d’endurance parmi les machines alimentées à l’énergie solaire.