Saudade

Le terme saudade fait partie d’un groupe de mots à part : les intraduisibles. Certains expliquent saudade comme « l’amour qui demeure », c’est-à-dire la nostalgie de quelqu’un ou quelque chose de cher qui est absent sur le moment. D’autres préfèrent lui donner un sens plus complexe et l’associent avec la mélancolie éprouvée à la pensée de quelque chose que l’on a encore jamais vu.

Cafuné

Le terme cafuné entre également dans la catégorie des mots intraduisibles, mais sa signification exacte est encore plus spécifique : cafuné décrit le geste de passer tendrement sa main dans les cheveux de quelqu’un que l’on aime.

Xodó

Et pour rester dans la veine romantique, voici xodó, un diminutif affectueux qui ne s’applique pas seulement aux personnes mais aussi aux objets : ne vous étonnez donc pas si vous entendez quelqu’un parler de sa voiture comme de sa xodó (fillette). Finalement quand on y pense bien, l’amour n’a pas de limites ! Mais il est vrai que faire du cafuné à sa voiture, c’est une autre paire de manche…

Moleque

On utilise moleque pour désigner un garçon gâté ou dissipé, en d’autres mots, ce que nous appellerions en français un garnement. Le terme s’emploie également à propos d’une jeune fille aux allures masculines.

Cabeleireiro

Détrompez-vous, cabeleireiro n’a rien à voir avec une danse des Caraïbes – qui sait pourquoi, c’est la première chose qui m’est venue à l’esprit lorsque j’ai entendu ce mot. En fait, cabeleireiro ne veut rien dire d’autre que… coiffeur. Et pourtant, je ne peux m’ôter de la tête cette image d’un figaro occupé à me couper les cheveux en même temps qu’il se laisserait emporter dans une danse endiablée !

Azulejo

Venons-en maintenant à un mot plus familier : azulejo. Non, ça ne vous dit rien ? Concentrez-vous un moment, laissez votre imagination voguer vers ces images typiques des cités portugaises… Prenons une des plus connues, Lisbonne. On se rapproche… vous visualisez ces murs et ces bâtiments recouverts de carreaux couleur bleu azur, et le sublime effet moiré que leur émail confère aux rues et à toute la ville ? Vous y êtes : ce sont précisément les fameux azulejos. Vous pouvez maintenant vous plonger tranquillement dans la lecture et vous laisser emporter par les histoires qu’ils nous racontent…

Cachoeira

Cachoeira : essayez donc de prononcer ce mot plusieurs fois de suite et petit à petit, le son de votre voix s’accompagnera mentalement du bruit de l’eau dévalant la montagne et plongeant dans le fleuve avec fracas. Ce n’est pas un hasard, puisque cachoeira signifie précisément « cascade » – et est à mon avis l’un des plus beaux termes onomatopéiques de la langue portugaise.

Melancia

Et maintenant, que diriez-vous d’une tranche de melancia, le nom portugais de la pastèque ? Une fois de plus, ce serait difficile de vous expliquer pourquoi, mais ce mot m’évoque l’histoire de Marcel Proust qui, en croquant dans une madeleine, retombe subitement dans son passé… Peut-être parce que melancia est proche de « mélancolie » ? Ce dont je suis certaine, c’est que je vais déguster ma tranche de pastèque avec beaucoup de « saudade » !