
Gestes à connaître – Coutumes et traditions grecques incontournables
Le signe de croix : Les Grecs sont nombreux à être très attachés à leur religion ou, du moins, aux traditions religieuses. Aussi, quand ils passent devant une église ils ne manquent pas de se signer en signe de respect. Mais ce n’est pas tout : se signer est aussi une façon de manifester sa surprise lorsque quelque chose d’incroyable a lieu ou quand on raconte une histoire invraisemblable ! Ce geste est souvent doublé de l’expression « Panayia mou » ou « Christé mou » / Sainte-Vierge ou doux Jésus !
A cinq, attention : Quand on veut dire « cinq », on ne montre jamais la paume de la main à son interlocuteur, en Grèce il s’agit d’une « moutza » et c’est une insulte grave ! Cela vient de l’époque byzantine : lorsqu’une personne était condamnée pour un délit mineur (vol insignifiant, adultère…), le juge plongeait sa main dans du charbon et maculait le visage du coupable. Ce dernier devait ensuite faire le tour de la ville portant cette marque d’humiliation. Le geste de la paume ouverte reproduit la punition byzantine et signifie le mépris vis à vis de quelqu’un. Donc pour faire « cinq » on tourne la paume vers soi-même !
Mauvais œil : Mais qu’il est beau ce bébé ! Elle te va bien cette robe ! Quelle chance tu as ! Toutes ces exclamations sont souvent suivies d’une autre : « ftou-ftou » ! Et si on oublie, la personne admirée nous le rappelle : « crache sur moi » ! Bizarre… En fait il s’agit là de la superstition grecque la plus suivie, celle du mauvais œil (κακό μάτι): en même temps que son admiration, la personne qui vous complimente peut vous adresser des ondes négatives, toxiques. On peut tomber malade, avoir des nausées, des maux de tête, on peut même en mourir, vous affirmera-t-on ! Faire « ftou-ftou », cracher symboliquement, oriente les ondes hors de la personne et neutralise l’effet du mauvais œil. Sinon, on peut se protéger en portant en permanence sur soi un œil bleu. Caché sous les vêtement ou dans son sac, il est redoutable contre les agressions, volontaires ou pas !
Les magasins d’objets touristiques dans le centre d’Athènes mais aussi les bijoutiers proposent toutes sortes de yeux bleus : à accrocher au berceau du bébé, à cacher dans son sac ou à exposer dans son salon !
Podariko : Parmi les autres traditions grecques, celle-ci est intéressante. Si vous êtes invité à une pendaison de crémaillère, si vous assistez à l’inauguration d’un magasin ou d’une entreprise voici une règle qu’il ne faut pas transgresser : on rentre toujours dans le lieu nouvellement investi du pied droit ! Le « podariko » est une des coutumes et traditions grecques les plus typiques et il vaut mieux ne pas se tromper de pied : c’est le droit sinon ça porte malheur ! Si vous leur offrez un œil bleu, vos hôtes apprécieront le geste. Et n’oubliez pas de souhaiter : kaloriziko (que ça fasse de bonnes racines)
Ça vous plaît ? Un geste très classique : la main bouge du haut vers le bas, les cinq doigts réunis et tournés vers le haut. C’est exactement le même geste que les italiens utilisent pour dire « ma che cosa fai ? ». Mais en grec il n’a pas le même sens : si on vous pose la question « oréo ? » ou « kalo » (c’est bon ?) accompagnée de ce geste, on attend que vous donniez votre appréciation sur le mets dégusté !
Oui ou non ? Le langage du corps diffère de pays en pays, même pour les gestes qui semblent évidents. En Grèce, la façon de dire oui ou non de la tête peut induire en erreur ! Pour dire non, les grecs lèvent souvent la tête vers le haut une seule fois. Et pour dire oui, ils baissent la tête (parfois en biais) une seule fois également. Si on n’est pas sûr d’avoir compris, il vaut mieux demander ! Et pour compliquer le tout, ναι / né veut dire oui et όχι / ochi non. Pas très instinctif pour un francophone !
Komboloï : Egrainer son comboloï en discutant avec les copains au kaféneion, le café traditionnel, ou assis sur un banc public dans un parc, c’est l’habitude préférée des « pappous » (grand-pères) grecs. Objet masculin par excellence, le komboloï est un mot composé (kombos=noeud + logio=collection) ; son ancêtre est probablement le rosaire qui aidait les moines à compter les prières à réciter. Aujourd’hui il n’a rien de religieux, c’est un juste un passe-temps, un objet pour occuper ses mains. Fabriqué en bois, corne, os ou ambre, le vrai comboloï grec possède un nombre impair de perles, entre 17 et 33.