
Les douze mois qui viennent de s’écouler ont été catastrophiques pour l’économie italienne, qui a enregistré une importante augmentation du nombre de chômeurs. Une tendance qui touche avant tout les femmes et les jeunes.
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“En 2020, nous avons enregistré une moyenne de 50 emplois perdus par heure et, désormais, on avance à un rythme de deux contrats ‘brûlés’ par minute. L’Italie ressemble de plus en plus à un pays où toucher un salaire est un privilège.” Le 1er février, les statistiques du chômage de l’année écoulée et celles du mois de décembre sont tombées. Leur publication fait dresser ce constat amer à La Stampa.
Comme dans bien d’autres pays à travers le monde, la pandémie a eu un effet ravageur sur le marché de l’emploi de la Péninsule. Et comme l’explique le quotidien turinois les catégories qui ont payé le prix fort sont déjà les plus défavorisées : les femmes et les jeunes.
“Par rapport à l’année dernière, le pourcentage de jeunes qui travaillent entre 15 et 24 ans a chuté de 13 %”, observe le journal, qui note aussi des diminutions (un peu moins) importantes dans les autres tranches d’âge. Seuls les plus de 50 ans sont épargnés : une conséquence de l’interdiction partielle de licencier introduite au printemps par le gouvernement qui, néanmoins, ne préserve que la population en CDI, souvent bien plus âgée.
Quoi qu’il en soit, au total, ce sont 444 000 emplois qui sont partis en fumée cette année. “Par rapport à février 2020, le taux d’occupation a baissé de 0,9 %”, analyse La Stampa dans un autre article.
Mais ce qui effraye c’est surtout la dynamique de décembre, mois particulièrement terrible où le nombre de personnes employées a baissé de 101 000 unités.
“Un tsunami pour les travailleurs italiens”
Voilà qui fait dire à Massimiliano Dona, président de l’Union nationale des consommateurs, dont les propos sont relayés par le média transalpin, que :
Malgré l’interdiction des licenciements, une boucherie, un tsunami s’est abattu sur les travailleurs italiens.”
Sur les travailleurs et encore plus sur les travailleuses, puisque, comme le souligne le quotidien turinois, “99 000 postes sur les 101 000 perdus en décembre concernent des femmes”. La faute à des emplois souvent plus précaires, qui ont été balayés par la crise.
“La pandémie confirme bien son caractère d’accélérateur d’inégalités”, conclut tristement La Stampa.
Article rédigé par la rédaction du Conseil du PECO