
L’économie espagnole a reculé de 11% en 2020, selon les données publiées vendredi par l’Institut national des statistiques (INE).
Il s’agit de la plus grande contraction depuis l’époque de la guerre civile espagnole à la fin des années 1930.
Ce chiffre lugubre est le résultat des restrictions imposées l’année dernière pour freiner la propagation du coronavirus, en particulier les 94 jours de confinement à domicile strict qui ont failli mettre l’économie à l’arrêt entre mars et juin.
La production économique a reculé de 17,8% au deuxième trimestre, et même s’il y a eu une certaine reprise au cours du deuxième semestre, cela n’a pas suffi à compenser les dégâts.
La production a augmenté d’un taux historique de 16,4% au troisième trimestre après la sortie du pays du verrouillage, mais les deuxième et troisième vagues de la pandémie ont réduit cette croissance à 0,4% au cours des trois derniers mois de l’année, selon les données de l’INE.
Cette croissance a sauvé l’économie d’une récession à part entière, mais si les prévisions les plus optimistes indiquent que l’Espagne sera de retour à des niveaux prépandémiques à la fin de 2022, la plupart des experts estiment que l’été 2023 est une date plus réaliste.
Le gouvernement espagnol, dirigé par une coalition de centre-gauche du Parti socialiste (PSOE) et Unidas Podemos, avait estimé une contraction du PIB de 11,2% en 2020, et prévoit désormais un rebond de 7,2% en 2021 sans tenir compte de l’impact de Fonds européens de relance.
Compilé par le personnel du Conseil du PECO