
Le Premier ministre tchèque Andrej Babis a reconnu lundi que son gouvernement avait fait «une erreur» en assouplissant les restrictions anti-coronavirus dès le début de l’été.
Après avoir réussi à maitriser la pandémie par des mesures strictes comme le port obligatoire du masque en extérieur, le gouvernement tchèque avait levé la plupart de ces mesures avant les vacances d’été.
«Je me suis laissé gagner par l’arrivée de l’été et l’ambiance générale. C’était une erreur que je ne veux pas refaire», a déclaré M. Babis dans un discours télévisé où il a exhorté ses concitoyens à porter un masque pour se protéger.
La République tchèque a enregistré jeudi un nombre record de 3130 nouveaux cas de contaminations au COVID-19. Il s’agissait du troisième record quotidien consécutif pour ce pays de 10,7 millions de personnes, qui a enregistré un peu plus de 50 000 cas et 521 décès depuis mars.
Les statistiques montrent également que de plus en plus de membres du personnel de santé sont contaminés.
Le ministre de la Santé Adam Vojtech a annoncé lundi sa démission et a été immédiatement remplacé par l’épidémiologiste Roman Prymula, un des principaux responsables de la réponse à la crise sanitaire au sein du gouvernement.
En nombre de nouveaux cas quotidiens pour 100 000 habitants, la République tchèque se situe désormais au deuxième rang dans l’UE, derrière l’Espagne, selon le ministre de l’Intérieur Jan Hamacek.
«La situation est grave. Les experts disent que si nous dépassons les 120 000 nouvelles infections par mois, nous allons commencer à manquer de lits d’hôpitaux. Nous allons faire de notre mieux pour éviter cela», a-t-il dit.
Depuis vendredi, les bars et clubs ferment entre minuit et 6 heures du matin et les étudiants et élèves de plus de 11 ans doivent porter des masques en classe.
Le masque était déjà obligatoire dans les transports en commun et les hôpitaux depuis le 1er septembre, avant que la mesure soit étendue à la plupart des espaces clos le 10 septembre.