Climate Protection Energy Agency critique le boom des SUV
Climate Protection Energy Agency critique le boom des SUV – Pixabay

Au lieu de moins, nous consommons de plus en plus d’énergie. Selon l’Agence internationale de l’énergie, le blâme pour les véhicules utilitaires lourds est également à blâmer. Il appelle à une grande coalition pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande de véhicules tout-terrain et d’autres véhicules lourds SUV rend plus de pétrole disponible dans le monde entier. Les véhicules utilitaires lourds pourraient ainsi annuler les effets positifs de la mobilité électrique. Cela ressort clairement du World Energy Report de l’AIE.

Même si tous les pays respectent leurs engagements en matière de protection du climat, les émissions de gaz à effet de serre, néfastes pour le climat, continueront à augmenter jusqu’en 2040, poursuit le rapport. Selon l’opinion unanime des climatologues, les émissions doivent être radicalement réduites.

“Le monde a un besoin urgent de réduire les émissions au laser”, a écrit le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, sur Twitter. Ce qu’il faut, c’est une grande coalition comprenant des gouvernements, des investisseurs, des entreprises et ceux qui luttent contre le changement climatique.

Les objectifs de durabilité convenus à l’échelle mondiale risquent de ne pas être atteints à long terme, a averti l’agence. Elle a utilisé un scénario qui prend déjà en compte les intentions et objectifs politiques actuels.

La demande de pétrole ralentira considérablement à partir de 2025

La consommation mondiale d’énergie augmentera de 1% par an d’ici 2040. “Plus de la moitié de cette croissance provient de sources d’énergie à faibles émissions de carbone, notamment le photovoltaïque (…)”, indique le rapport. La demande de pétrole ralentira considérablement après 2025 et se stabilisera dans les années trente. La consommation de charbon va diminuer.

“La dynamique des technologies d’énergie propre ne suffit pas à compenser les effets d’une économie mondiale en expansion et d’une population en croissance”, a déclaré l’agence dans ses perspectives. L’augmentation des émissions ralentit, “mais le pic n’est pas atteint d’ici 2040”.

Lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Paris en 2015, plus de 190 pays représentés ont convenu de limiter le réchauffement climatique à un maximum de 1,5 degrés. Depuis, de nombreux pays ont fixé des objectifs de réduction nationaux.

Les experts s’accordent toutefois pour dire qu’ils sont loin d’être suffisants. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a prédit dans un rapport spécial que les émissions mondiales de CO2 pour atteindre l’objectif de 1,5 degré devront diminuer de 45% d’ici 2030 par rapport à 2010. D’ici 2050, même au zéro net. Cela nécessite une transformation radicale immédiate et sans précédent de notre système économique et de notre système de transport, loin du charbon, du pétrole et du gaz.