Volkswagen veut s’attaquer à son sombre passé et se lancer dans un avenir propre. Mais cette semaine, les choses se sont éclaircies: le scandale des gaz d’échappement est loin d’être terminé et il peut encore coûter cher.

Le scandale du diesel chez VW est-il si coûteux?
Le scandale du diesel chez VW est-il si coûteux?

Des investissements qui valent des milliards de dollars, des dizaines de nouveaux modèles dans la planification et beaucoup de grands mots sur le monde des voitures propres du futur: le graphique boursier de Volkswagen est sans aucun doute déterminé à tracer une ligne dans son passé sombre et à ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire de la société. Un chapitre sous le titre Electromobility, tel qu’il a été entendu lors du salon IAA à Francfort. “Nouvelle Volkswagen” ne devrait rien avoir à voir avec des choses aussi désagréables que le scandale des gaz d’échappement, dans lequel des milliers de clients et d’innombrables actionnaires se sentent floués à ce jour.

Mais cette partie de l’histoire de Volkswagen ne peut pas s’achever si facilement. C’était encore une fois clair cette semaine. Mardi après-midi à midi, le parquet de Braunschweig envoya un courrier électronique à une grande liste de diffusion l’informant de l’acte d’accusation déposé devant le tribunal régional de Braunschweig. Les accusés qui y figurent: Herbert Diess, actuel PDG de Volkswagen, Hans Dieter Pötsch, ex-Finanz et désormais président du conseil de surveillance du groupe, ainsi que l’ancien patron de Volkswagen, Martin Winterkorn.

Les trois procureurs accusent les procureurs d’avoir “délibérément informé trop tard le marché des capitaux sur des milliards d’euros d’obligations de paiement substantielles de la société résultant de la découverte du prétendu” scandale du diesel “et d’influence illégale sur le cours de bourse de la société”. Ou en bref: Diess, Pötsch et Winterkorn seraient coupables de manipulation de marché.

En effet, le 22 septembre 2015, Volkswagen a publié un avis obligatoire – un communiqué ad hoc – sur le thème des émissions. Cependant, du point de vue des investisseurs, il était déjà trop tard: l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) avait déjà rendu publiques ses allégations contre le groupe le 18 septembre 2015, ce qui avait entraîné une chute massive du prix des actions Volkswagen.

Les trois accusés ont déjà rejeté les allégations du procureur. Toutefois, si les accusations sont admises, Diess, Pötsch et Winterkorn devront se pourvoir en justice. Les images, qui feraient probablement la une des journaux pendant des mois, ne correspondraient pas à la nouvelle image nette des Volkswagen.