Quatre constructeurs automobiles majeurs ont annoncé jeudi avoir conclu un accord avec la Californie afin de produire des voitures plus économes en carburant pour le marché américain, un objectif final de l’administration Trump qui cherche à geler les normes de kilométrage.
La Californie a négocié en secret l’entente avec Ford, Honda, Volkswagen et BMW, et a déclaré qu’elle offrait une solution à 50 États qui éviterait la création d’une mosaïque de réglementations dans tout le pays.
L’année dernière, l’administration du président Donald Trump a proposé une règle visant à assouplir les exigences en matière de kilométrage et d’émissions de gaz à effet de serre pour les voitures légères promulguées par son prédécesseur, Barack Obama.
Mais la Californie, qui exerce une influence considérable sur l’industrie automobile en tant qu’État le plus riche du pays, a annoncé son intention de définir ses propres réglementations.
“Ces conditions apporteront une stabilité réglementaire, préserveront les prix des véhicules pour les clients, réduiront les coûts de mise en conformité et augmenteront les avantages pour l’environnement”, ont déclaré les fabricants dans un communiqué.
L’accord envisage de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 3,7% par an de 2022 à 2026.
Selon le Washington Post, d’ici 2026, les nouveaux modèles atteindraient une norme de 4,7 litres aux 100 kilomètres (50 milles au gallon), contre 37 milles au gallon, un an plus tard que l’objectif fixé par l’administration Obama.
“C’est une avancée importante qui permettra aux États-Unis de continuer à progresser dans la lutte contre ce qui est maintenant notre plus grande source de pollution par le réchauffement de la planète”, a déclaré Dan Lashof, directeur américain du World Resources Institute.
“Cela démontre sans aucun doute l’insouciance des efforts de l’administration Trump pour faire reculer le climat du pays, quelle que soit la manière dont il nuit aux familles et aux entreprises.
“Les normes convenues permettront aux consommateurs d’économiser de l’argent à la pompe, réduiront la pollution de l’air et permettront aux constructeurs automobiles américains de mieux concurrencer sur un marché mondial qui s’oriente vers des véhicules moins polluants et plus efficaces.”