
C’est parti pour d’interminables retransmissions en direct, des centaines de fans amassés en bord de route pour suivre les étapes du Tour de France à travers les Alpes, les Pyrénées, la place de la Concorde et l’Arc de Triomphe…
Le forfait complet, en quelque sorte, et qui comprend également quelques curiosités linguistiques de la langue de Molière. La France possède une longue tradition dans le cyclisme et a beaucoup contribué au développement et à la reconnaissance de ce sport à l’international. Rien d’étonnant à ce que certains termes typiques se soient imposés et soient depuis repris par des fans du monde entier, qui prononcent volontiers ces mots avec un soupçon de nonchalance. À la française, en somme. Voici nos 7 expressions cyclistes favorites, qui vous permettrons de suivre au mieux les étapes du tour de France cet été !
Le Peloton
« Il gruppo » en italien, « the bunch » en anglais, internationalement connu sous le nom français de peloton, le groupe des coureurs s’allonge avec la vitesse, s’élargit quand le tempo ralentit. Il n’est pas rare, surtout dans les étapes les plus faciles (généralement vers la fin du Tour), de voir les coureurs non pas dégoulinants de sueur (pour une fois…), mais beaucoup plus relax, se fondre dans la masse anonyme du peloton.
La Grande Boucle
Ce surnom officiel du Tour de France suggère de la plus belle des manières l’itinéraire du Tour de France, qui contourne Paris et parcourt la France du Nord au Sud, avant de finir sa course dans la capitale, les bras en l’air, bien sûr.
Musette
La musette, dans le cyclisme, est le nom donné au sac tendu par le soigneur au coureur, et que ce dernier attrape en pleine course. Il contient quelques trésors qui lui permettront de se ravitailler et de récupérer des forces pour les kilomètres qui suivent. Un coureur peut aussi choisir de ne pas saisir la musette tendue afin de s’échapper du groupe, une stratégie qui peut s’avérer payante s’il résiste jusqu’au bout à la fringale, et que l’on appelle « brûler le ravitaillement ».
Grimpeur
Le meilleur grimpeur du Tour remporte le privilège d’endosser le fameux maillot blanc à poids rouges, qui vient récompenser des kilomètres de lutte âpre, notamment dans les pics pyrénéens, cauchemar des cyclistes et moments préférés des supporters.
Hors catégorie
Certaines étapes du tour de France sont particulièrement redoutées par les coureurs : les étapes de montagne. Elle comportent en général plusieurs ascensions, dont les plus difficiles sont classées « hors catégorie » : ce sont des montées interminables qui finissent dans les nuages, longent des territoires vierges et découvrent des paysages lunaires. La montée du Mont Ventoux, de l’Alpe d’Huez, du col du Tourmalet, sont quelques exemples de ce type d’étapes qui font perdre le sommeil aux grimpeurs les plus chevronnés, mais qui ont aussi forgé la réputation de la Grande Boucle.
Flamme rouge
Après 218 km, alors qu’il est à bout de souffle, exténué, affamé, mais cavale seul en tête, le coureur voit apparaître un fanion, la flamme rouge, qui lui indique le dernier kilomètre, la rédemption prochaine. C’est en général un petit coup de fouet, le signe prometteur qui incite le coureur à accélérer sur les derniers coups de pédale afin de précipiter la fin d’une longue journée en selle.
Bidon collé
Le cyclisme est un sport glorieux, technique, pluvieux, ensoleillé, plein de joie et de souffrance, une souffrance qui absorbe jusqu’aux dernières réserves d’énergie. Et quand il s’agit d’économiser celle-ci, les coureurs ont plus d’un tour dans leur sac, notamment celui du bidon collé, qui porte bien son nom. Dans toutes les étapes du Tour de France, un membre de l’équipe est désigné pour récupérer le ravitaillement auprès du directeur sportif, en voiture. Ce moment est synonyme de quelques rares mais précieuses secondes de répit, que les cyclistes aiment parfois faire durer au-delà de la limite raisonnable en s’accrochant au bidon, afin de se laisser tracter sur quelques mètres supplémentaires. Si le bidon est trop « collé » ou « collant », le coureur peut faire l’objet d’une sanction.