En 2021, Renault contrôlait un tiers du marché automobile russe. Son retrait, ainsi que celui de Volkswagen et d’autres Européens dans une moindre mesure, ouvre la voie à des marques chinoises “amies”, favorisées par Moscou. Ils revendiquent déjà 28 % du marché automobile russe, contre 18 % en 2022 et 3,5 % en 2020 !
“Mosvitch revient”. C’est sous cette bannière à la gloire de l’ancienne marque soviétique que l’usine de Moscou fait parader les SUV chinois de JAC, importés en sous-ensembles et assemblés à la hâte, tous les composants venant de… Chine. Tout un symbole de la nouvelle configuration du marché automobile russe grignoté par les marques de l’ancien Empire du Milieu. Ce site de la capitale russe avait été créé au début des années 1930 pour produire des camions Ford, puis en 1946 des Opel Kadett allemandes dont les outils avaient été saisis par l’Armée rouge, sous le nom de Moskvitch 400. Mais le site aujourd’hui ne doit plus rien à l’Allemagne nazie ou au communisme, mais entièrement à… Renault. Le constructeur français l’avait en effet repris en 2005, en association avec la mairie de Moscou, afin de fabriquer des Dacia Logan, puis des SUV Duster et des dérivés Arkana ou Kaptur.