
On estime que le coût de la vie au Japon en 2020 est 32% plus important qu’en France. Quant au montant nécessaire pour se loger au Japon, pour un expatrié français, celui-ci est plus élevé de 26%. En effet, les loyers sont moins chers mais il ne faut pas oublier que Tokyo est la deuxième ville la plus chère en 2019 selon l’étude du cabinet Mercer.
Du côté de la vie professionnelle, les clichés ont la vie dure ! Certes les expatriés français ont observé que la hiérarchie et la ponctualité sont encore très ancrées dans la culture japonaise. Par exemple, si tu arrives en retard au travail, cela sera déduit de ton salaire. Toutefois, les japonais sont très solidaires entre eux, tu seras sûrement amené à faire connaissance avec tes collègues autour d’un verre après une journée de travail.
En ce qui concerne les logements, les loyers seraient moins élevés de 6,75% au Japon qu’en France selon le site Numbeo. Par exemple, un studio dans la ville de Tokyo vous coûtera 880€. Les contrats de location sont renégociés tous les deux ans. Bien sûr, ce montant dépendra de la ville choisie, tout comme pour le salaire moyen au Japon.
Cependant, il faut noter que les logements sont petits (jusqu’à 5m2) et que les agences sont souvent réticentes face aux étrangers. Il te faudra par ailleurs un garant japonais et plusieurs cautions, surtout si tu passes par une agence (travaux, ménages, remerciement du propriétaire de t’accepter et une caution classique toutes équivalentes à un mois de loyer), sans compter les frais d’agence.
D’autre part, le Japon est considéré comme la première des destinations les plus safes. Ainsi, Tokyo se situe à la première place des villes les plus sûres, selon The Economist en 2019. Le Japon se place également au-dessus de la moyenne en termes de revenus, d’éducation, de compétences, d’emploi, des salaires, du logement, de la sécurité et de la qualité de l’environnement.
Toutefois, le Japon est en dessous de la moyenne en termes de satisfaction à l’égard de la vie, des liens sociaux, de l’équilibre professionnelle, de la vie privée et de la santé. Le pays est aussi, malheureusement, réputé pour ses inégalités femmes-hommes.
Des inégalités femmes-hommes qui persistent en 2021
Selon le Forum économique mondial, le Japon est classé 121ème pays sur 153 en termes d’égalité des sexes, contrairement à la France qui occupe la 15ème place en 2019.
Par ailleurs, le Pays du Soleil Levant se positionne bien en-dessous de la moyenne mondiale par rapport aux écarts de salaires, comme tu peux le voir sur le graphique de l’OCDE ci-dessous.

Le Japon est l’un des plus mauvais élèves en termes d’inégalités salariales, avec la Corée du Sud. L’écart salarial s’élève en effet à 24,5% contre 9,1% pour la France qui se situe dans la moyenne. Rappelons que l’écart salarial est la différence entre le salaire médian des hommes et des femmes, rapporté au salaire médian des hommes.
Il faut par ailleurs savoir que les femmes représentent 68% des travailleurs non réguliers, c’est-à-dire qu’elles sont sous contrat à durée déterminée avec des obligations professionnelles précises. Cela s’explique en partie à cause des discriminations sur le plan de la maternité. En effet, quand les femmes retournent sur le marché du travail après un congé parental, la majorité occupe un emploi permanent et peu rémunéré, si elles trouvent un poste
Pourtant, Willem Adema, senior economist à l’OCDE, estime que l’égalité femmes-hommes pourrait stimuler l’économie japonaise. Le Japon a une population vieillissante et bien que le pays ait misé sur l’éducation des femmes, le marché du travail recrute toujours aussi peu de femmes alors que le pays a un besoin conséquent de nouvelles compétences et connait une pénurie imminente de main d’œuvre.
Toutefois, si tu souhaites travailler au Japon, il est nécessaire de bien parler anglais. Bien évidemment tes chances seront plus grandes si tu parles japonais ! Par conséquent, pour augmenter tes chances de trouver un emploi tu peux consulter le site Craiglist et postuler auprès d’une entreprise française implantée au Japon comme Chanel, BNP Paribas, PSA Peugeot Citroën, Renault, LVMH, etc.