La Banque nationale de Roumanie (BNR) a annoncé jeudi 20 février le taux de change le plus faible de la monnaie nationale (RON) par rapport à la monnaie européenne.

Ainsi l’EUR était coté à 4,73434 RON, en hausse de 0,09% par rapport à la valeur atteinte mercredi selon la moyenne de mi-journée publiée par la BNR. Le taux de change record précédent était de 4,7808 RON contre EUR, enregistré le 21 novembre 2019.

L’économiste en chef de la banque Raiffeisen, Ionut Dumitru, estime que l’affaiblissement de la monnaie locale est couvert par les fondamentaux.

«La monnaie s’est affaiblie depuis un certain temps. Il a tendance à s’affaiblir en raison de la détérioration des facteurs fondamentaux liés au déficit de la balance commerciale. L’écart commercial s’est creusé ces dernières années et nous avons un déficit du compte courant [qui est] parmi les plus importants d’Europe. Ce déficit est en grande partie causé par le déficit budgétaire, en fait, nous avons une situation de doubles déficits: déficit du compte courant généré par un important déficit budgétaire et nous n’avons pas encore de clarté de la part des décideurs politiques en termes d’ajustement budgétaire et budgétaire », Ionut Dumitru a déclaré, selon Incont.stirileprotv.ro.

Il a expliqué qu’en raison de la période électorale, rien n’indique que les mesures correctives, qui ne peuvent être évitées indéfiniment, soient envisagées.

L’année prochaine, les principales monnaies d’Europe centrale auront du mal à s’apprécier, le forint hongrois restant proche de son plus bas historique et seule la couronne tchèque devrait enregistrer de faibles gains, a révélé jeudi un sondage Reuters.

Le leu roumain (RON) devrait également perdre 1,5% de plus que l’euro en raison des inquiétudes suscitées par les déficits du pays. Le taux de change atteindrait ainsi 4,85 RON pour 1 EUR.

Le déficit budgétaire de la Roumanie sera d’environ 4,4% du PIB cette année tandis que le nouveau gouvernement s’efforce de ramener le déficit à 3% -3,5% du PIB en 2020. Le déficit du compte courant est d’environ 5% du PIB et devrait rester à ce niveau. pour les années à venir malgré les prévisions plus optimistes du gouvernement.