En plus des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de la guerre, l’inflation est alimentée par les bénéfices des entreprises.

L’année dernière, les entreprises ont utilisé les prix de l’énergie et des carburants pour justifier l’augmentation des prix de leurs produits. Or, ces derniers sont en baisse depuis plusieurs mois maintenant, mais ne se répercutent pas encore dans les magasins.

L’inflation en Slovaquie est encore élevée. En avril, il a atteint 13,8%, selon le Bureau des statistiques. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 26,1 % en glissement annuel. Cela signifie que vous avez payé 26 € de plus pour acheter des produits qui vous coûtaient 100 € l’année précédente.

En avril, les prix des denrées alimentaires n’ont augmenté que de 0,3 %, le plus bas depuis octobre 2021. Les huiles, le beurre, les légumes et les œufs sont devenus légèrement moins chers, selon le Bureau des statistiques.

En revanche, le lait, le fromage et les œufs sont devenus les denrées alimentaires dont le prix a augmenté le plus rapidement de 32,9 %, suivis du sucre et des confiseries, dont les prix ont augmenté de 31,2 %.

Les raisons de la forte inflation sont les mêmes depuis de nombreux mois : des chaînes d’approvisionnement perturbées par la pandémie et une forte demande des consommateurs, suivies de la crise énergétique et de la guerre en Ukraine.

Récemment, la Banque centrale européenne (BCE) a ajouté une autre raison. Selon la BCE, l’inflation a été largement tirée par les bénéfices des entreprises. La BCE affirme que les entreprises ont augmenté les marges bénéficiaires de leurs produits et services au-delà de la hausse des coûts pour compenser les pertes causées par la pandémie.

La Banque nationale slovaque (NBS) est également parvenue à une conclusion similaire en analysant les données trimestrielles des entreprises d’au moins vingt salariés. L’an dernier, le BNS soulignait que la pression sur les prix provenait principalement des indépendants.

“Il est assez difficile de séparer ce qui est une augmentation de prix légitime en raison de l’augmentation des coûts et ce qui est une marge. La forte demande post-pandémique et l’épargne forcée ont probablement permis aux vendeurs d’augmenter un peu leurs bénéfices et de réhabiliter la mauvaise période précédente”, explique le NBS. porte-parole