Le Canada offre plusieurs programmes d’immigration et de permis de travail pour les travailleurs hautement qualifiés en technologie.

Les travailleurs de la technologie, grâce à leur formation et à leur expérience, réussissent bien dans bon nombre des grandes voies d’immigration économique du Canada, tant au niveau fédéral que provincial ou territorial.

Ces instances gouvernementales ont développé des programmes novateurs et spécifiques pour attirer et retenir les travailleurs de la technologie, comme le Federal Skilled Worker Program (FSWP), et une foule de programmes provinciaux, comme l’ Alberta Opportunity Stream (AOS). Jetons un coup d’œil à d’autres de ces programmes à travers le Canada.

Fédéral
Si l’on regarde les programmes gérés dans le cadre d’ Entrée express , l’importance des travailleurs de la technologie est claire. Ces programmes n’ont aucune préférence explicite pour les travailleurs de la technologie, bien que certains volets provinciaux alignés sur ces programmes aient de telles préférences. Mais dans le plus récent rapport annuel d’Entrée express, les trois professions les plus courantes des personnes qui ont reçu des invitations à postuler dans le cadre d’Entrée express étaient toutes des professions liées à la technologie.

Flux de talents mondial
À l’été 2017, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a lancé la Stratégie canadienne pour les compétences mondiales. Un élément majeur de ce plan est le volet des talents mondiaux (GTS), qui fait partie du programme des travailleurs étrangers temporaires (TET) du Canada. L’idée derrière le SMT est de permettre le traitement des permis de travail de deux semaines pour les travailleurs temporaires hautement qualifiés.

Il existe deux catégories dans le cadre du GTS. La catégorie A est destinée aux entreprises à forte croissance qui peuvent démontrer un besoin de recruter des talents spécialisés uniques à l’étranger. Les employeurs de cette catégorie doivent être référés au Global Talent Stream par un partenaire de référence désigné, qui est généralement une organisation gouvernementale ou quasi-gouvernementale vouée à l’incubation d’entreprises ou au développement dans une zone donnée.

La catégorie B est destinée aux employeurs qui cherchent à embaucher certains travailleurs étrangers hautement qualifiés pour des professions figurant sur la liste mondiale des professions de talent, qui ont été jugées en demande et pour lesquelles l’offre de main-d’œuvre nationale est insuffisante. Cela peut changer périodiquement, mais il est actuellement composé d’emplois relevant de 12 codes de la Classification nationale des professions (CNP), qui sont tous des professions technologiques.

Pour les deux catégories, l’employeur doit verser à l’employé un salaire comparable au salaire moyen au Canada pour ce poste. Les employeurs de catégorie A sont tenus de créer des emplois pour les citoyens canadiens et les résidents permanents, directement ou indirectement. Les employeurs de catégorie B doivent s’engager à accroître les investissements dans les compétences et la formation des citoyens canadiens et des résidents permanents.

Une fois qu’une personne est présente et travaille au Canada, elle a le choix de prolonger son statut temporaire ou de demander la résidence permanente. De nombreux programmes d’immigration permanente accordent une grande valeur à l’expérience de travail canadienne et certains l’exigent. Donc, même comme option temporaire pour venir au Canada, arriver en tant que technicien est un excellent moyen de se préparer à son déménagement permanent.

Professionnels CUSMA
Les citoyens des États-Unis ou du Mexique ayant des offres d’emploi dans certaines professions peuvent être admissibles à un permis de travail en vertu de l’ Accord Canada-États-Unis-Mexique (CUSMA). Il s’agit d’un programme accéléré destiné aux employeurs canadiens qui embauchent des travailleurs étrangers, car ils n’ont pas besoin d’une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT).

Il y a 63 professions qui pourraient être admissibles au permis de travail professionnel CUSMA. Les professions admissibles dans le domaine de la technologie comprennent les analystes de systèmes informatiques, les ingénieurs en informatique, les concepteurs graphiques et les rédacteurs de publications techniques.

Transfert intra-entreprise
Le transfert intra-entreprise (TIC) est destiné aux travailleurs qui travaillent pour une entreprise qui a une relation admissible avec un emplacement au Canada, c’est-à-dire une filiale, une société affiliée, une société mère ou une succursale. Les employeurs canadiens n’ont pas besoin d’une EIMT pour embaucher des travailleurs dans le cadre de ce programme de permis de travail.

Le travailleur étranger doit être employé dans cette entreprise depuis au moins un an. Il n’y a pas de liste de professions éligibles, mais les travailleurs doivent occuper un poste de direction, ou bien démontrer qu’ils ont une connaissance spécialisée et exclusive de l’entreprise ou de ses produits. Cela peut inclure les programmeurs et les développeurs qui ont conçu les produits logiciels d’une entreprise, ou les ingénieurs en informatique qui ont conçu des programmes spécifiques pour l’usage interne de l’entreprise.

Colombie britannique
La Colombie-Britannique a lancé son Tech Pilot en mai 2017. Le BC PNP Tech Pilot n’est pas un programme autonome en soi. Il s’agit plutôt d’un système accéléré de traitement des demandes soumises aux flux existants et qui répond également aux exigences spécifiques du pilote. En ce sens, le BC Tech Pilot est assez similaire au système fédéral Entrée express. La principale différence est que le BC Tech Pilot, comme son nom l’indique, ne traite que les travailleurs de la technologie, tandis que Entrée express traite toutes les demandes d’ immigration des compétences fédérales .

Deux des cinq volets d’immigration de la Colombie-Britannique qui peuvent se qualifier pour le pilote technique sont alignés sur Entrée express, et trois ne le sont pas.

Le BC Tech Pilot identifie 29 professions technologiques spécifiques qui sont admissibles. Chaque semaine, le programme envoie des invitations aux candidats éligibles. Un candidat doit: qualifier l’un des cinq volets connexes existants et avoir une offre d’emploi (d’une durée d’au moins un an, avec un minimum de 120 jours restants au moment de la candidature) dans l’un des 29 domaines identifiés. Les avantages de ce projet pilote comprennent le traitement prioritaire par rapport aux autres demandes d’immigration; tirages hebdomadaires; et un service de conciergerie dédié pour guider les employeurs.

Saskatchewan
La Saskatchewan n’a pas de volet d’immigration dédié aux travailleurs technologiques en tant que tel. Cependant, la province, comme d’autres, peut choisir de restreindre une série spécifique d’invitations à présenter une demande de nomination provinciale à une profession ou à un groupe spécifique. La Saskatchewan a fait exactement cela. En septembre dernier, il a lancé des invitations à présenter une demande à 621 travailleurs qui avaient postulé soit au volet Professions en demande, soit au volet Entrée express de la catégorie des travailleurs qualifiés internationaux de la province . La Saskatchewan a limité ses invitations aux travailleurs qui avaient une expérience de travail dans trois professions technologiques.

Manitoba
Le Programme de nomination de la province du Manitoba (MBPNP) a mené une mission de recrutement de talents technologiques à Buenos Aires du 18 au 21 octobre 2019. Le voyage était un excellent exemple d’organisations, tant publiques que privées, travaillant ensemble pour attirer les talents technologiques. Deux autres partenaires du voyage étaient OUI! Winnipeg, le centre de développement économique de la capitale du Manitoba, et Bold Commerce, une entreprise privée basée au Manitoba qui fournit des plateformes de magasinage en ligne.

Ontario
L’Ontario exploite un système spécial de recrutement de talents technologiques qui fonctionne en tandem avec les flux d’immigration existants. Le Programme ontarien des candidats à l’immigration (POCI) a identifié l’expérience de travail dans des professions spécifiques de la technologie comme étant admissible à des tirages périodiques de technologie uniquement. Les applications sélectionnées dans de telles technologies bénéficient d’un traitement rapide et d’un service amélioré. En 2020 seulement, l’Ontario a envoyé pas moins de 4 385 invitations dans le cadre de ce programme.

Québec
L’évolution majeure la plus récente, et peut-être la plus inhabituelle, dans les parcours des travailleurs en technologie s’est produite au Québec . La province possède déjà une industrie technologique florissante. Par conséquent, le Québec a annoncé une nouvelle voie d’immigration dédiée aux travailleurs des secteurs de l’intelligence artificielle, des technologies de l’information et des effets visuels . L’apport annuel pour l’ensemble de ce projet pilote est fixé à 550 candidats.

Conclusion
Les travailleurs de la technologie ont à leur disposition une multitude d’ options pour venir au Canada . Tout comme la technologie croît et évolue, il ne fait aucun doute que les moyens du Canada d’identifier, de sélectionner et d’intégrer les travailleurs étrangers de la technologie seront sans aucun doute. Les développements de ces dernières années sont passionnants, mais le meilleur reste peut-être à venir.

Compilé par le personnel du Conseil du PECO