
Une interdiction autrichienne du glyphosate désherbant, une substance qui a longtemps été contestée en Europe et au-delà, ne peut pas prendre effet le 1er janvier, comme l’espéraient les partisans.
Les législateurs du pays ont voté en juillet pour interdire l’herbicide, mieux connu comme ingrédient du Roundup. Mais la chancelière par intérim, Brigitte Bierlein, a informé lundi la présidente du Parlement qu’elle ne promulguerait pas la législation pour des raisons techniques.
Bierlein a déclaré que les règlements de l’Union européenne exigeaient que la commission exécutive de l’UE soit informée du projet de loi, mais cela ne s’est pas produit. Elle a souligné que sa décision de ne pas mettre la loi en vigueur découlait uniquement de questions juridiques et n’impliquait pas une opinion sur l’interdiction du glyphosate elle-même.
On ne savait pas immédiatement ce qui allait se passer maintenant avec le plan de proscrire la substance.
Au moment du vote de juillet, certains législateurs se sont dits préoccupés par le fait que l’interdiction irait à l’encontre du droit de l’UE. Fin 2017, l’UE a approuvé une prolongation de cinq ans autorisant l’utilisation du glyphosate dans les pays membres.
L’herbicide est l’ingrédient actif du désherbant Roundup de Monsanto. Aux États-Unis, Bayer, un parent de Monsanto, fait actuellement l’objet de poursuites pour allégation selon laquelle Roundup serait à l’origine d’un cancer. Bayer soutient que des études ont établi que le glyphosate est sûr.
L’administration intérimaire non partisane de Bierlein a pris ses fonctions après l’effondrement de la coalition de l’ex-chancelier Sebastian Kurz avec le Parti de la liberté d’extrême droite en mai.
Le parti de centre-droit de Kurz, qui s’opposait à l’interdiction du glyphosate, est apparu de loin le plus fort lors des élections de septembre. Le parti est en négociation pour former un nouveau gouvernement de coalition avec les écologistes écologistes.