Des résultats susceptibles de frustrer le chancelier alors qu’il se prépare à financer la promesse d’une augmentation annuelle de 20 milliards de livres du financement du NHS

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Le déficit du gouvernement britannique s’est creusé de manière inattendue en août, laissant à Philip Hammond des nouvelles décevantes avant le budget d’automne.

Selon l’Office for National Statistics, les emprunts nets du secteur public le mois dernier, à l’exclusion des banques nationalisées, ont augmenté de 2,4 milliards de livres pour atteindre 6,8 milliards de livres sterling par rapport à août.

Les économistes municipaux s’attendaient à ce que le déficit, qui est l’écart entre les dépenses publiques et les recettes fiscales, s’améliore d’environ 1 milliard de livres sterling. Les chiffres ont montré une croissance plus lente que prévu des recettes fiscales de 1,6% par rapport à l’année dernière, exacerbée par une augmentation des dépenses de 5,4% dans les différents services publics.

Le dernier instantané sur la santé des finances publiques s’inscrit dans un contexte de progression constante ces derniers mois, favorisé par une stabilité économique relative qui a ramené le déficit au cours de l’exercice 2018-2019 à son plus bas niveau depuis 16 ans.

Les emprunts en cours depuis le début de l’année financière s’élèvent maintenant à 17,8 milliards de livres, soit près du tiers de la même période de l’année dernière, et sont en passe de dépasser l’objectif de 37 milliards de livres fixé pour La responsabilité, la surveillance des impôts et des dépenses du gouvernement.

Malgré l’amélioration de la situation au cours de l’année, les derniers chiffres vont probablement frustrer le chancelier alors qu’il se prépare pour le budget d’automne tout en envisageant des moyens de payer l’augmentation annuelle de 20 milliards de livres sterling prévue pour 2023-24. Mai plus tôt cette année.

La tâche est compliquée par le refus de Hammond de se détourner du plan des conservateurs pour éliminer le déficit d’ici le milieu de la prochaine décennie, afin d’enregistrer le premier excédent des finances publiques depuis le tournant du millénaire en 2001-2.

Les économistes, cependant, affirment que le chancelier a toujours une marge de manœuvre parce qu’il a également fixé un objectif à plus court terme de réduire le déficit à moins de 2% du revenu national d’ici 2021 – un indicateur des prévisions OBR qu’il pourra atteindre cet exercice .

On demande de plus en plus à Hammond de relâcher les cordons de la bourse, y compris des députés de son propre parti, après presque une décennie d’austérité imposée par la coalition conservatrice-libérale en 2010.

Le chancelier est cependant perçu comme craignant l’impact qu’un Brexit sans marché pourrait avoir sur les finances publiques, ce qui signifie qu’il pourrait choisir de conserver la marge de manœuvre accumulée cette année jusqu’à ce que la Grande-Bretagne quitte l’UE.

Hammond n’a pas encore dévoilé la date du budget, en dépit des spéculations selon lesquelles il pourrait intervenir dès le mois prochain, alors que la capacité du gouvernement à conclure un accord sur le Brexit avec Bruxelles suscite des inquiétudes grandissantes.