Les projets du gouvernement visant à étendre la TVA aux petites entreprises – pour freiner l’économie informelle – ont fait craindre à beaucoup d’entre eux leur avenir.

Les petites entreprises en Albanie profite du système pour échapper à la TVA
Top view of the port of Durres AlbaniaLes petites entreprises en Albanie profite du système pour échapper à la TVA

Le projet du gouvernement albanais d’étendre la TVA à de nombreuses petites entreprises du pays a semé la confusion parmi les chefs d’entreprise quant à l’impact sur leurs coûts administratifs et a suscité des inquiétudes quant à la hausse probable des prix.

Les partis d’opposition ont lancé cette initiative, la qualifiant de menace pour l’existence de nombreuses petites entreprises.

“Nous allons présenter notre propre proposition pour mettre fin à cette folie, qui va provoquer une hausse du prix des produits de consommation et diminuer les revenus budgétaires”, a déclaré le chef du parti démocratique de centre-droit d’opposition, Lulzim Basha. Mercredi.

Cependant, le ministre des Finances, Arben Ahmetaj, a déjà présenté des propositions visant à étendre la TVA aux petites entreprises que le Premier ministre Edi Rama a soutenues.

Les ministres affirment que le changement est nécessaire pour freiner «l’informalité» – les transactions invisibles en espèces uniquement dans l’économie – et que le changement entrera en vigueur en janvier 2018.

Jusqu’à présent, les entreprises avec un bénéfice annuel inférieur à 5 000 000 lek [37 000 euros] étaient exclues de l’obligation de payer la TVA.

Le ministre des Finances affirme que l’exemption a encouragé la croissance de l’économie grise, ou informelle, non taxée, alors que de nombreuses entreprises, a-t-il déclaré, déclaraient des bénéfices inférieurs à ce qu’ils gagnaient pour échapper aux taxes.

Malgré cela, le gouvernement n’a pas encore préparé de projet détaillant les propositions et expliquant exactement combien d’entreprises seront touchées. Les experts estiment que le nombre d’entreprises affectées sera d’environ 91 000.

Les experts économiques se félicitent largement de cette idée, mais exhortent le gouvernement à ne pas l’examiner et à l’étudier à fond, afin de ne pas créer de coûts administratifs trop lourds pour les petites entreprises.