La Russie est connue pour ses méthodes radicales. Après les affaires d’empoisonnement de l’espion russe en Grande-Bretagne, la Russie souhaite ‘nettoyer’ ses rues des chiens errants, qui potentiellement gêne les visiteurs du moment, et gâcher la fête du football.
Après les jeux de Sochi, où cette pratique a été mise en place, sans mentionner en détail le gâchis des installations restées vides après les jeux, la Russie fait preuve de nouveaux de son sens de l’organisation radicale.

Afin de nettoyer les rues en vue de la prochaine Coupe du Monde de football en Russie, les structures étatiques déversent du poison auprès de la gente canine : l’isoniazide. Le chien avalant la ration, est pris de convulsion avant de mourir par intoxication. Méthode expéditive bien moins coûteuse qu’un opération d’envergue et longue de régulation des naissances par la castration et l’aide des refuges pour animaux.

La communauté internationale s’était déjà offusquée lorsqu’en 2014 pour les Jeux de Sochi la Russie avait mis en place un système d’extermination des chiens errants, prétextant un danger de morsures envers les touristes, familles et enfants.
A Rostov-on-Don, une des 11 villes accueillant la Coupe du monde de football, le gouvernement a indiqué sur son site officiel le commencement du projet pour éradiquer les chiens errants, et les activistes alertent l’opinion public d’une telle pratique.
Une pétition rassemblant près de 2 millions de signature à été adressé au Président Vladimir Putin pour ”l’arrêt des pratiques horribles en Russie concernant l’extermination des animaux errants.”
La FIFA et les organisations locales russes se sont engagées pour que de telles pratiques n’aient lieu, et sont en contact avec les villes organisatrices pour assurer une protection dans les refuges des animaux errants.
Pavel Kolobkov, Ministre des sports russe, indique de minimiser les impacts écologiques par une telle action pour les visiteurs de la Coupe du Monde de football. L’enlèvement des chiens errants se fera, selon lui, ”d’une manière humaine”.

Le Premier Ministre Vitaly Mutko et le Ministre des sports ont rencontré les activistes ordonnant les villes organisatrices d’accueillir les animaux dans les refuges. Le Premier Ministre a indiqué que le massacre va s’arrêter, cependant sans ordonnance légal, la valeur des mots en Russie a peu de poids.
Le Code Criminel apporte pourtant des punissions concernant les actes de cruauté envers les animaux, mais en 2016 à Khabarovsk, des adolescents avaient posté sur internet des photos de chiots et chattons démembrés – cet incident avait rencontré une résonance nationale – mais ils sont sortis sans poursuite après jugement.
Billionaire Deripaska Rescues 10 Stray Dogs From Sochi to U.S. – The Moscow Times
Au final, ce sont donc les municipalités qui ont la liberté et la responsabilité de traiter le ”problème” des animaux sans abris.
Aussi, les entreprises tuant les animaux profitent de cette aubaine pour se faire de l’argent, avec les municipalités font appel à leur service, et les officiels fédéraux n’ont aucun pouvoir pour contre-balancer ces actions. Urban Animal Protection Fund indique que l’extermination des 100,000 animaux errants pourraient représenter 1,8 millions de dollar. Ces compagnies sont rémunérés par animaux capturés et tués, et comprendre donc leur efficacité à agir.

Yekaterinburg, une autre ville accueillant la Coupe du Monde, a payé 533,000 dollars une compagnie traitant les déchets, pour 4,600 chiens. Ils sont détenus pendant 14 jours pour trouver preneur, sinon ils sont euthanasiés.
A Saint-Petersburg, une loi a été adopté il y a 3 ans interdisant la pratique de récolte et d’empoissonnement des chiens errants. A la place, la ville a adopté un programme de vaccination et de stérilisation des chiens avant d’être relâché dans la rue.
Une législation concernant les animaux sans abris est en révision au troisième niveau fédéral, qui pourrait s’appliquer aux municipalités. Cependant, cette initiative avait déjà été prise en 2000, lors de la prise de fonction de Putin, puis en 2011, et en 2017.
La cause animale peut d’importance face à l’enjeu économique du football. Dans un pays où le droit de l’homme est remis en question, le respect des bêtes n’est pas une notion fondamentale chez les responsables russes.