L’apprentissage de plusieurs langues chez les enfants rendrait leur cerveau plus flexible, selon une étude canadienne. En effet, leur capacité à changer de langue leur permettrait de résoudre les problèmes plus facilement et ils bénéficieraient d’une meilleure mémoire.
La recherche, menée par des scientifiques de l’université de Concordia (Canada) et publiée dans le Journal of Experimental Child Psychology, a été réalisée auprès de 39 petits volontaires bilingues et de 43 autres enfants monolingues, à l’âge de 24 mois, et à 31 mois.
Les chercheurs se sont intéressés dans un premier temps au vocabulaire des participants. Les scientifiques ont ensuite fait exécuter différentes tâches aux enfants afin d’analyser leur flexibilité cognitive et leur capacité de mémorisation.
Alterner les langues permet de mieux alterner les tâches
Résultats : les enfants bilingues possédaient un vocabulaireplus riche que les monolingue. Aussi, les participants qui parlaient plusieurs langues présentaient plus de facilités à suivre des consignes conflictuelles pour l’exécution de certaines tâches (mettre des petits blocs dans un petit panier et des gros blocs dans un gros panier. Puis, inversement).
Pour les scientifiques, cette performance observée chez les polyglottes semble être attribuable à une plus grande flexibilité cognitive et à de meilleures capacités d’attention sélective liée à leur expérience de l’alternance entre les langues et les mots.