Les procureurs de Tokyo ont de nouveau arrêté Carlos Ghosn, ex-président de Nissan, qui était en liberté sous caution dans l’attente de son procès pour son inconduite financière. Ghosn a qualifié la dernière arrestation d ‘”scandaleuse et arbitraire”.

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La dernière arrestation intervient moins de 24 heures après que Ghosn ait écrit sur son compte Twitter nouvellement créé qu’il était «prêt à dire la vérité sur ce qui se passait» et annoncé son intention de tenir une conférence de presse le 11 avril.

Le président déchu de Nissan a été convoqué pour un interrogatoire après que les procureurs soient entrés jeudi matin dans sa résidence jeudi matin, selon la chaîne de télévision japonaise NHK. Des policiers auraient confisqué le passeport et le téléphone portable de l’épouse de Ghosn, qui n’est pas un suspect dans l’affaire, mais qui se trouvait avec lui au moment de l’arrestation.

Les procureurs affirment maintenant que Ghosn a détourné des fonds de Nissan pour son usage personnel, coûtant 5 millions de dollars à la société, ont rapporté les médias japonais. Ils allèguent que le jeune homme de 65 ans a transféré une partie des 34 millions de dollars versés à un distributeur Nissan à Oman, qui était exploité par ses connaissances. Une partie de cet argent aurait été utilisée pour acheter un yacht de luxe, a déclaré NHK, citant des sources.

Ghosn, qui nie tout acte répréhensible, a qualifié l’arrestation de “scandaleuse et arbitraire” et a accusé ses anciens collègues de Nissan d’avoir tenté de le faire taire en trompant les procureurs.

«Pourquoi m’arrêter sauf pour essayer de me briser? Je ne serai pas brisé. Je suis innocent des accusations sans fondement et des accusations portées contre moi », a-t-il déclaré dans un communiqué transmis par ses représentants, cité par les médias.

Le mandat d’arrêt de jeudi sur Ghosn était le quatrième que les procureurs japonais lui avaient signifié. Il avait déjà été accusé d’inconduite financière pour avoir sous-déclaré ses revenus. Début mars, l’ex-président a été libéré sous caution d’un milliard de yens (près de 9 millions de dollars) après 108 jours de détention. Les médias japonais notent qu’il est inhabituel qu’une personne soit à nouveau arrêtée alors qu’elle est en liberté sous caution.