Les Belges ont une brique dans le ventre, c’est connu et on l’estime aujourd’hui à 100.000, le nombre de Belges qui résideraient en Espagne (30% de plus qu’il y a 20 ans). Parmi eux, des retraités qui finissent leurs jours au soleil. Mais de plus en plus de jeunes aussi.

Finissant leur vie en Espagne, Michèle et Yves sont désormais déterminés. Il faut quitter la Belgique qui est trop chère et trop grise. “En Espagne, la paella est à 12 euros. En revanche, en Belgique, pour la même, elle est à 25 euros”, précise Michèle. “L’assurance auto, avec mon omnium, je paie ici 1600 euros et là pour 600 euros, j’ai la même chose”, assure Yves.

Ce couple de retraités a dépensé 230 000 € pour construire une maison sur la Costa Blanca, à 10 minutes de la mer.

“Les avions, il y en a à partir de 50 euros, mais on y va en voiture”, explique Michèle.

Selon les Affaires étrangères, 100.000 Belges résident aujourd’hui en Espagne (30% de plus qu’il y a 5 ans). Deux Régions sont particulièrement prisées : la Costa Blanca et la Costa Del Sol.

Jonathan est un expert du marché immobilier espagnol. En 15 ans d’expérience, il n’a jamais connu une telle demande. L’an dernier, 4.550 logements ont été vendus à des Belges. C’est plus de 12 maisons par jour.

“Dans le secteur de la Costa Blanca, juste en dessous d’Alicante, ce qui va être intéressant, ce sont des petits appartements qu’on trouvera pour 149.000 euros pour les premiers prix. C’est quand même quelque chose qui existe”, précise l’expert.

80% de sa clientèle a plus de 45 ans. Mais depuis quelques mois, il remarque une nouvelle tendance… “La tendance actuelle est qu’il y a une population un peu plus jeune au niveau des clients, autour des 35-40 ans. Ils vont arrêter de travailler en Belgique et ils vont déménager L’Espagne à la recherche d’un nouvel emploi.”

Et ce n’est pas Michel qui dira le contraire. Pour cet autre expert, deux responsables : la crise sanitaire et la hausse des prix à domicile.

“A partir du moment où tout a été déconfiné, les ventes en Espagne ont explosé. Maintenant, quelqu’un qui achète du neuf, c’est sur plan et le produit est livrable un an ou deux plus tard”, ajoute Michel.

Pour Michèle et Yves, c’est en tout cas réglé. La semaine prochaine, ils regagnent leur résidence secondaire. Et ça tombe bien, on annonce des températures autour de 20 degrés.