Le Covid n’a pas eu raison du marché immobilier à Lyon et sa région. “Il y a un an environ, certains annonçaient une baisse des prix de -15 % à -20 %. La Fnaim du Rhône ne penchait pas pour ce scénario noir et nous avions raison. Il n’y a pas eu d’effondrement”, rappelle Nicolas Bouscasse, président de la Fnaim du Rhône.

A fin juin, le prix des appartements à Lyon s’affichent à 4 456 €/m2, en hausse de 3,9 % sur un an. Le 6e arrondissement dépasse les 6 000 €/m2 et la Presqu’île les frôle, tandis que le 5e arrondissement est le moins cher à 3 750 €/m2.

“Le projet de métro E avait généré une forte attractivité du 5e arrondissement. Aujourd’hui, c’est le phénomène inverse. Les zones situées sur les tracés possibles du téléphérique subissent une forme d’attentisme de la clientèle”, analyse Anne de Planchard, vice-présidente déléguée à la transaction.

Au niveau du département du Rhône, le prix moyen se situe à 4 111 €/m2 pour les appartements et 3 216 €/m2 pour les maisons.

Des volumes de vente en baisse de -2,7 %

Si les prix ont continué d’augmenter, le nombre de ventes a légèrement reculé. A fin mars, les données font été de 25 300 ventes dans le Rhône, soit une baisse de -2,7 % sur un an. “Après la crise sanitaire, des ménages ont souhaité quitter la ville pour des zones plus pavillonnaires à la campagne. Certaines grandes métropoles ont perdu des habitants au profit de la périphérie voire de lieux encore plus éloignés”, explique Nicolas Bouscasse.

En région lyonnaise, des secteurs de l’Ouest comme de l’Est lyonnais ont bénéficié de cette envie de mise au vert. “L’accessibilité et le temps de transport restent des critères essentiels. Les acheteurs cherchent une bonne desserte par le train et veulent avoir environ 45 minutes de trajets. Les acquéreurs qui avaient imaginé s’installer vers Saint-Etienne ont, pour la plupart, renoncé à cette idée”, ajoute Anne de Planchard.

Dans la métropole, un extérieur et une pièce pour télétravailler sont aujourd’hui de vrais atouts pour vendre rapidement.

Un loyer stable à 13,69 €/m2

Côté loyer, il y a eu peu l’évolution. “Lyon est plutôt raisonnable avec un loyer médian à 13,69 €/m2 contre 13,3 €/m2 un an plus tôt. Le rendement de l’investissement locatif, à cause de la hausse des prix d’achat, s’écrase. Les loyers augmentent moins vite que les prix”, observe Patrice Garde, vice-président délégué à l’administration de biens.

Fort de ce constat de quasi stabilité sur le marché locatif, les professionnels s’interrogent une nouvelle fois sur la pertinence de la mise en place de l’encadrement des loyers.