La pandémie de Covid-19 a affecté les revenus des ménages russes, et notamment des plus fragiles. Les supermarchés à bas prix se multiplient. La part de l’ensemble des discounters dans le seul secteur des produits d’épicerie devrait passer de 3 à 10 % en cinq ans.

En aggravant la situation déjà précaire d’une partie de la population russe, la pandémie de Covid-19 a accéléré le développement des supermarchés discount en Russie. Dans un secteur de la grande distribution en pleine mutation, où la bataille de la proximité en centre-ville fait rage, ces chaînes à bas prix avaient commencé à s’étendre avant le coronavirus et ses méfaits sur le pouvoir d’achat. Elles se sont multipliées depuis la première vague de la maladie au printemps, lorsque près de 60 % des Russes ont vu leur salaire réduit pendant le confinement. A l’automne, X5, le leader russe de la grande distribution, a élargi son portefeuille en lançant « Chizhik », sa chaîne de discount qui propose « chaque jour un panier standard de produits alimentaires environ 30 % moins chers que la moyenne du marché », promet Igor Shekhterman, le PDG de X