Selon une étude du cabinet de conseil McKinsey, une banque sur trois dans le monde risque de disparaître au cours des prochains mois. La vulnérabilité des établissements bancaires s’explique par les faibles taux d’intérêt et les prévisions de croissance inquiétantes.

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Les banques vulnérables ne seront pas en mesure de résister à un revirement.

L’évaluation approfondie du cabinet de conseil repose sur une analyse de la situation dans 1 000 banques dans le monde. Selon elle, 354 établissements bancaires risquent de disparaître en cas de retournement du marché.

Dix ans après la crise financière, ces banques se trouvent dans une position fragile. Leur vulnérabilité se voit dans leur rentabilité moyenne, atteignant seulement 1,6%. Pour les banques les plus réputées, ce pourcentage est dix fois plus élevé. Ainsi, plus de 40% des banques menacées se trouvent dans les pays les plus développés d’Asie et 37% en Europe occidentale, informe BTA.

Reconnaissant les dangers, les banques ont déjà entamé un processus de rationalisation. La morsure est amère: en dix ans (2008-2018), 600 000 emplois dans le secteur bancaire ont été supprimés dans la seule zone euro. La Deutsche Bank, la plus grande banque d’Allemagne, a annoncé cet été qu’elle supprimerait 18 000 positions mondiales d’ici 2022 dans le cadre d’un plan de restructuration de 7,4 milliards d’euros.

Selon McKinsey, les établissements bancaires n’ont d’autre choix que de concentrer leurs activités dans certaines spécialités. Tout comme Deutsche Bank, qui couvrira la quasi-totalité de ses opérations boursières. Et la HSBC pourrait bientôt annoncer son abandon de la banque de détail en France.