La Grèce a subi les diverses influences byzantines, ottomanes et latines. C’est ici que la démocratie est née en 800 av. J.-C. bien que le pays ait également fait face à l’anarchie.

L’emprise byzantine et ottomane

Sorte de carrefour de la Méditerranée, la Grèce n’est pas épargnée par les invasions barbares : Wisigoths, Ostrogoths, Huns, Slaves, Avars, Arabes, prendront Chypre et Rhodes. Les Slaves colonisent doucement, mais sûrement la Grèce. Le pays, qui occupe alors une place essentielle dans l’Empire byzantin, adhère à la religion orthodoxe. Suite à la disparition de l’Empire Romain d’Occident en 476, la Grèce brille dans le domaine culturel de l’Empire byzantin. Les croisades jouent par la suite un rôle important dans l’histoire de la Grèce. Suite à la prise de Constantinople en 1453, l’Empire byzantin, déjà affaibli par les incursions des Vénitiens, des Francs, des Génois et des Catalans, se disloque.

En 1456, Athènes se retrouve sous la domination des Turcs. Le reste du pays suivra progressivement. Seules les îles Ioniennes échapperont à l’Empire ottoman. Néanmoins, les Turcs laissent une certaine autonomie civile, administrative et religieuse aux Grecs. L’occupation turque permet essentiellement de maintenir l’ordre du pays. Par la suite, le commerce se développe dans la région méditerranéenne, dans laquelle la Grèce prend une place importante. Au XVIIIe siècle, un sentiment national se développe et entraîne la guerre d’indépendance (1821-1832), opposant Grecs et Turcs.

La Grèce indépendante

La Grèce devient enfin à l’indépendance en 1832. Protégée par l’Angleterre, la France et la Russie, elle est encore affectée par la guerre de Crimée, la guerre russo-turque et les révoltes internes. Dans les années 1910, Venizélos libère la population grecque de l’emprise turque. Malheureusement, à la fin de la guerre gréco-turque (1921-1922), le pays sombre dans l’anarchie et le communisme prend de plus en plus de poids. S’ensuit la Seconde Guerre mondiale qui affecte, une fois de plus, le pays.

La guerre civile (1944-1949) oppose les communistes aux royalistes. La Grèce est l’un des enjeux de la Guerre froide et sa démocratie reste fragile. Elle entre finalement dans l’Union européenne en 1981 et dans la zone euro en 2001. Athènes accueille les Jeux olympiques de 2004 et met tout en œuvre pour moderniser la ville. Elle en ressortira transformée, notamment avec la construction du métro. En 2005, le gouvernement démantèle le groupe terroriste du « 17 novembre » et met fin à 27 années d’attentats revendiqués par ce mouvement. En 2009, le parti social-démocrate obtient près de 44 % des suffrages aux élections législatives et Geórgios Papandréou devient premier ministre.

Les répercussions de la crise économique et financière de 2009

La crise économique de 2009 dévaste la Grèce. En 2010, un plan d’austérité est mis en place avec l’aide financière du FMI et de l’Union européenne. S’ensuit une forte mobilisation sociale. L’année suivante, Lukas Papademos succède à Geórgios Papandréou. Celui-ci a pour mission de lancer des réformes et de superviser l’aide offerte par l’Union européenne. Ce qui sous-entend diminuer la dette de la Grèce, estimée alors à 105 milliards d’euros. À la suite de cela, le salaire minimum est diminué de 22 %, les retraites de 15 % et des milliers d’emplois sont supprimés, plongeant le pays dans le chômage.

Début 2015, le mouvement de la gauche radicale remporte les élections et décide de former, avec le parti des Grecs indépendants, un gouvernement de coalition « anti-austérité ».