Fin d’année 2020, une jeune conductrice est flashée une trentaine de fois par un radar tronçon. Selon sa famille, la situation aurait pu être différente… si les contraventions n’avaient pas été reçues dix mois après.

Voici une excuse des plus originales. Et pourtant, Suzy C. le jure, sa réclamation est sincère. Entre le 13 et le 16 juillet derniers, la jeune femme a eu la mauvaise surprise de recevoir plus de 33 contraventions dans sa boîte aux lettres. D’après L’Est Républicain, tous ces excès de vitesse proviendraient d’un même lieu : le radar tronçon des Mercureaux. Mais la récidiviste le répète, elle ne connaissait pas le principe d’un radar de tronçon.

Pourtant, cette route, Suzy C. la prenait quotidiennement il y a quelques mois. “J’empruntais la voie des Mercureaux tous les jours. Et en redescendant, il y avait ce radar. Je freinais avant, dans la pente, je reprenais un peu de vitesse, puis je freinais à nouveau à la fin, en pensant qu’il s’agissait de radars fixes”, explique la conductrice. Pourtant, aucun flash ne s’est jamais déclenché. Suzy C. n’aura ainsi jamais pu apprendre de ses erreurs, avant de recevoir… la note finale !

37 points en moins

Et quelle ne fut pas sa surprise le 13 juillet dernier, lorsque son père Lionel C. s’est rendu à la boîte aux lettres. Fait anormal, tout un petit tas de lettres attendaient le père de famille. Une, puis deux, puis treize lettres condamnant sa fille pour des excès de vitesse. Les faits remontaient à la fin de l’année 2020 et pendant trois jours, les courriers d’infraction au code de la route n’ont cessé d’arriver au domicile. Au total, Suzy et son père en ont reçu une trentaine. “À raison de 30 contraventions à un point et de trois à deux points, Suzy devrait perdre 37 points. Sur le plan financier, cela représente plus de 2.500 euros. On a bien pensé à utiliser le permis de la grand-mère qui ne conduit plus depuis des décennies, mais nous sommes des gens honnêtes”, explique Lionel C.

Le père de famille n’excuse pas sa fille, mais une incompréhension persiste. Comment ces contraventions ont-elles pu mettre autant de temps à arriver ? “Dix mois”, souligne Lionel C. “Si on avait reçu une amende dans les temps, j’aurais simplement expliqué à ma fille ce qu’était un radar tronçon. J’aurais réglé et l’histoire s’arrêtait là. Je ne suis pas contre les radars, bien au contraire. Mais là ça n’a aucune logique, aucun but en termes de prévention ! Et je pense qu’on va en recevoir autant dans les prochains jours”, poursuit-il auprès de nos confrères.

Pour Suzy et son père, l’heure est désormais au combat. Objectif : prouver l’injustice de l’affaire. Quitte à oublier le départ en vacances. “Finalement, nous resterons ici tant que le problème ne sera pas soldé”, conclut Lionel C. qui s’attend à recevoir de nouvelles enveloppes dans les prochains jours. Pour rappel, un radar tronçon calcule la vitesse moyenne de circulation d’un véhicule entre deux points bien définis. Et non avec une image fixe, comme les radars traditionnels.

Le père de famille n’excuse pas sa fille, mais une incompréhension persiste. Comment ces contraventions ont-elles pu mettre autant de temps à arriver ? “Dix mois”, souligne Lionel C. “Si on avait reçu une amende dans les temps, j’aurais simplement expliqué à ma fille ce qu’était un radar tronçon. J’aurais réglé et l’histoire s’arrêtait là. Je ne suis pas contre les radars, bien au contraire. Mais là ça n’a aucune logique, aucun but en termes de prévention ! Et je pense qu’on va en recevoir autant dans les prochains jours”, poursuit-il auprès de nos confrères.

Pour Suzy et son père, l’heure est désormais au combat. Objectif : prouver l’injustice de l’affaire. Quitte à oublier le départ en vacances. “Finalement, nous resterons ici tant que le problème ne sera pas soldé”, conclut Lionel C. qui s’attend à recevoir de nouvelles enveloppes dans les prochains jours. Pour rappel, un radar tronçon calcule la vitesse moyenne de circulation d’un véhicule entre deux points bien définis. Et non avec une image fixe, comme les radars traditionnels.

En voilà un qui ne va pas rassurer les as du volant. À partir de la semaine du 26 juillet, le radar urbain va s’installer sur les bords des routes françaises. En plus de contrôler la vitesse, le petit appareil prévoit même de surveiller les autres dérives au volant, notamment l’utilisation du téléphone portable. Mais ce n’est pas tout, il pourrait également scruter le non-respect d’un feu tricolore, ou les mauvaises distances de sécurité.

Aussi intelligent qu’intrépide, le radar urbain se veut très discret et donc ne sera pas forcément aussi visible que ses ancêtres. Plus petit que le radar tourelle, il s’installe sur n’importe quel mobilier urbain et donc peut être caché assez facilement. En réalité, le radar urbain ne sera généralisé en France qu’à partir de 2022, mais il entre désormais dans une sérieuse phase d’expérimentation, nous rappellent nos confrères de l’Est républicain. Dans le Doubs, les communes Pont-de-Roide, Valentigney et Bondeval vont par exemple voir des petits boîtiers s’installer au bord des routes. D’après France Bleu, ils seront installés sur une trentaine de sites de l’agglomération du Pays de Montbéliard.

Mais comment savoir où les installer ? En fait, les services de l’État ont identifié ces lieux selon les différents accidents survenus dans l’agglomération. Cela peut être devant une école ou un équipement public par exemple.

“Ce n’est pas pour embêter le monde, mais pour créer de la sécurité. L’objectif est que les comportements s’adaptent, que la vitesse se réduise. Tout ça, c’est pour rassurer et améliorer la sécurité en ville”, a rappelé Jean Richert, sous-préfet, au micro de France Bleu.

Attention toutefois, nouveau piège, le radar urbain se la joue mobile et pourra donc changer de place. Et pas question pour le radar urbain de prévenir la verbalisation par un flash. Dans la nuit, l’appareil fonctionne avec un flash invisible, précise l’Automobile magazine.

Les automobilistes peuvent toutefois souffler. Tous les radars urbains n’ont pas vocation à fonctionner en permanence. En réalité, seuls 20 % des appareils seront actifs pour les contrôles.