Jeudi 15 juillet, la filiale néerlandaise du géant du voyage organisé TUI a annoncé l’annulation de tous les séjours prévus aux Baléares et aux Canaries, à compter du 16 juillet. Vendredi 16 juillet, il était prévu que le gouvernement des Pays-Bas déconseille officiellement de s’y rendre. L’Allemagne pourrait faire de même.

Quant au Royaume-Uni, il a pris la décision de sortir les Baléares de sa liste des destinations sûres le 14 juillet. A compter du 19 juillet, seuls ceux qui ont complété leur vaccination seront dispensés d’un isolement de quatorze jours à leur retour.

« Cela risque d’entraîner une baisse des réservations, des annulations et de possibles retours anticipés », a regretté la présidente de la Fédération hôtelière de Majorque, Maria Frontera, alors que le gouvernement régional s’est empressé de rappeler que 35 millions de Britanniques sont vaccinés. Jusqu’à présent, les Canaries comme les Baléares étaient parvenues à ne pas être traitées comme l’Espagne péninsulaire, leur taux d’incidence y étant considérablement inférieur. La propagation du variant Delta a changé la donne.

Le secteur représente 13 % du produit intérieur brut

L’Espagne, qui tablait sur un franc rebond, cet été, du secteur du tourisme – il représente 13 % du produit intérieur brut (PIB) –, doit revoir à la baisse ses perspectives. Les réservations internationales ont reculé de 15 % à 20 %, ces deux dernières semaines, à la suite des déclarations de la France et de l’Allemagne déconseillant les voyages en Espagne, selon l’association du patronat hôtelier, Exceltur.

« Si les recettes ne continuent pas de croître durant ce trimestre, le tourisme générera une activité de 38 milliards d’euros cette année. Au-dessus des 24,3 milliards de 2020, mais très loin des 58 milliards de 2019 », a déclaré son vice-président, José Luis Zoreda, le 14 juillet.

Difficile encore, cependant, d’évaluer l’impact de la décision de la France d’imposer un test de moins de vingt-quatre heures de retour d’Espagne. Ni celui des mesures de restriction approuvées par les régions autonomes pour freiner cette nouvelle vague, alors que ces destinations sont très prisées pour faire la fête.

Article rédigé par la rédaction du Conseil du PECO