Les gouvernements ont approuvé samedi le dernier bilan scientifique du Giec sur le dérèglement climatique, qui montre de forts impacts dès 1,5°C de réchauffement, en dépit de contestations exprimées par l’Arabie saoudite, a-t-on appris auprès de plusieurs participants.
Dans leur rapport, dont le résumé a été approuvé par consensus par les Etats mais ne sera publié que lundi, les scientifiques décrivent, sur la base de 6.000 études, les impacts d'un réchauffement de +1,5°C, un niveau que la Terre pourrait atteindre dès 2030 (2030-2052) faute de réduction massive des émissions de gaz à effet de serre.
Dans leur rapport, dont le résumé a été approuvé par consensus par les Etats mais ne sera publié que lundi, les scientifiques décrivent, sur la base de 6.000 études, les impacts d’un réchauffement de +1,5°C, un niveau que la Terre pourrait atteindre dès 2030 (2030-2052) faute de réduction massive des émissions de gaz à effet de serre.

 

La réunion à huis clos du Groupe des experts climat de l’ONU (Giec), entamée lundi à Incheon en Corée du sud, a dû être prolongée d’une journée, ses dernières heures consacrées en particulier à résoudre l’opposition montrée par Riyad. Le rapport du GIEC devrait fournir des orientations sur les actions requises pour lutter contre le réchauffement.Selon un projet de rapport publié en juin et susceptible d’être modifie, les gouvernements peuvent encore limiter les températures en dessous de 1,5°C mais uniquement par une action “rapide” et “de grande envergure”. Depuis le milieu du XIXe siècle, en raison notamment des émissions croissantes de dioxyde de carbone, la température mondiale a en moyenne grimpé de 1°C.

Un scénario de réchauffement

Dans leur rapport, dont le résumé a été approuvé par consensus par les Etats mais ne sera publié que lundi, les scientifiques décrivent, sur la base de 6.000 études, les impacts d’un réchauffement de +1,5°C, un niveau que la Terre pourrait atteindre dès 2030 (2030-2052) faute de réduction massive des émissions de gaz à effet de serre.

Selon plusieurs participants, l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, contestait un chapitre faisant référence aux engagements pris à Paris par les Etats pour réduire leurs émissions et soulignant leur insuffisance globale si le monde veut rester à 1,5°C. “Finalement l’Arabie saoudite a levé son blocage, parce que cela était sur le point de s’achever par une note en bas de page”, a indiqué un observateur requérant l’anonymat.

Des engagements insuffisants

Toute la semaine, gouvernements et chercheurs ont relu ligne par ligne le résumé présenté par les scientifiques, les principales contestations étant résolues sans infliger de “dégâts” majeur au texte original selon le terme d’un participant.

“Nous nous attendions à des négociations difficiles, et nous sommes heureux de voir que les gouvernements ont fait preuve d’une vraie réflexion sur les éléments scientifiques”, a réagi en fin de réunion Stephen Cornelius, conseiller principal climat pour le WWF. “Les engagements actuels des pays pour réduire les émissions ne suffiront pas à limiter le réchauffement à 1,5°C, vous ne pouvez pas négocier avec la science”, a-t-il ajouté.