Les législateurs russes ont érigé en infraction pénale le licenciement de travailleurs au cours des cinq années précédant leur départ à la retraite, le gouvernement cherchant à atténuer la colère suscitée par le projet de relever l’âge de la retraite.

Un nouveau projet de loi à la Douma d'Etat prévoit une amende pouvant aller jusqu'à 200 000 roubles (3 000 dollars) pour le licenciement ou le non-recrutement de travailleurs dits «d'âge pré-retraite».
Un nouveau projet de loi à la Douma d’Etat prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 200 000 roubles (3 000 dollars) pour le licenciement ou le non-recrutement de travailleurs dits «d’âge pré-retraite».

Les projets du gouvernement visant à relever de cinq ans l’âge actuel de la retraite ont déclenché des manifestations nationales et entamé la cote de popularité du président Vladimir Poutine. Poutine a promis le mois dernier d’atténuer la réforme impopulaire en proposant de ramener de 63 à 60 ans l’âge proposé pour la retraite des femmes.

Un nouveau projet de loi à la Douma d’Etat prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 200 000 roubles (3 000 dollars) pour le licenciement ou le non-recrutement de travailleurs dits «d’âge pré-retraite».

La Douma a voté 377-1 pour le projet de loi avec une abstention lors de sa troisième et dernière lecture mardi.

Le projet de loi doit être adopté par le Conseil de la fédération des chambres hautes et signé par Poutine, qui l’a soumis le 6 septembre, avant qu’il ne devienne loi.

L’âge de la préretraite est défini comme la période de 5 ans précédant l’âge officiel de la retraite.

Le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, a déclaré qu’il espérait que la nouvelle mesure «influencerait psychologiquement» les employeurs contre le licenciement ou le non-recrutement de travailleurs sur le point de prendre sa retraite.