Située à l’est du département, la Tarentaise est l’une des deux grandes vallées savoyardes. Son économie est dominée par l’activité touristique.

Ce secteur fournit directement 51% des emplois salariés. Parmi les principaux employeurs, on trouve naturellement les hébergeurs et restaurateurs mais aussi les sociétés de remontées mécaniques. Par ailleurs, les retombées du tourisme contribuent à l’essor de secteurs comme le commerce et le BTP.

En 2018, près de 20 millions de nuitées ont été réalisées en Tarentaise, dont 80% au cours de la période hivernale. Cette zone de montagne est en effet réputée pour ses stations de sports d’hiver. Parmi les plus célèbres, on distingue notamment celles du domaine des Trois Vallées (Courchevel, Méribel, Les Ménuires et Val Thorens), de l’Espace Killy (Tignes et Val d’Isère), et de Paradiski (Les Arcs et La Plagne).

Haute-tarentaire

En Haute-Tarentaise, la perspective du Brexit inquiète élus et habitants qui travaillent dans les stations de ski

Pour le dernier Eurostar de la saison hivernale, élus et habitants de Bourg-Saint-Maurice sont venus dire bye bye en chansons et avec le sourire aux vacanciers britanniques. Avec un seul souhait : les revoir tous l’année prochaine dans les stations de ski en dépit du Brexit.

Bourg-Saint-Maurice, France
Le Brexit n’est pas une bonne nouvelle pour l’économie du ski en Haute-Tarentaise. Aujourd’hui 43 % de la clientèle des Arcs est d’origine britannique. Que peut-il se passer en cas de Brexit dur ? La livre sterling va-t-elle encore chuter faisant perdre du pouvoir d’achat aux Britanniques ? Les contrats de travail des saisonniers devront-ils passer sous droit français au risque d’être moins avantageux pour les employeurs ? Autant de questions sans réponse aujourd’hui mais qui inquiètent élus et professionnels du tourisme des grandes stations de Haute-Tarentaise : Val d’Isère, Tignes, les Arcs mais aussi Ste-Foy-Tarentaise, Les Chapelles et Villaroger.

Alors ce samedi, jour du départ du dernier Eurostar de la saison hivernale, quelques maires et des professionnels du tourisme se sont retrouvés en gare de Bourg-Saint-Maurice pour rappeler aux cinq cents passagers du train à destination de Londres qu’ils sont attendus, tous, l’année prochaine, qu’ils sont chez eux en Haute-Tarentaise, bref, comme le répète Michel Giraudy, maire de Bourg-Saint-Maurice : “Bourg-Saint-Maurice est la banlieue de Londres !”.

L’économie du ski repose aujourd’hui en grande partie sur les Britanniques en Haute-Tarentaise. Une partie d’entre eux s’est même installée dans les stations et les vallées. Ils ont acheté des chalets et font marcher l’industrie de l’or blanc.