Le secteur de la banque d’investissement en Afrique est dominé par les multinationales, mais les acteurs locaux peuvent encore jouer un rôle important.

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Le secteur bancaire en Afrique, comme ailleurs, mais peut-être davantage que dans d’autres régions, est soumis à une longue liste de facteurs extérieurs, régionaux et nationaux, notamment: l’état de l’économie mondiale; Taux d’intérêt de la Fed américaine; et les prix mondiaux des produits de base, étant donné que de nombreux pays africains sont les principaux producteurs de minéraux.

Les autres facteurs comprennent: la dynamique de croissance du PIB, la stabilité politique et la qualité de la gouvernance. Mais ce n’est pas tout. La liste comprend: la santé et la portée du secteur financier; attractivité de l’investissement étranger direct; exposition aux titres publics; la présence d’une architecture de marché des capitaux décente complétée par un cadre juridique et réglementaire et un régime d’inscription relativement important au marché boursier local.

Chaque région africaine a ses forces et ses faiblesses d’une part, et ses opportunités et son potentiel d’autre part. Mais les institutions qui ont la meilleure vision adaptée à leur environnement d’exploitation national et régional, associées à un engagement à contribuer à la transformation économique et sociétale et à gérer efficacement les coûts et les clients, les investissements et les risques d’entreprise continueront à profiter au maximum.

En général, la croissance rapide de l’économie africaine, y compris ses perspectives de croissance du PIB et son architecture des marchés de capitaux, conjuguée à la hausse des prix du pétrole et à la sécheresse, sont de bon augure pour les perspectives des banques d’investissement. Ce segment est dominé par les grandes banques mondiales telles que Morgan Stanley, Goldman Sachs, JP Morgan, Citi et Merrill Lynch Bank of America; et des géants régionaux principalement originaires d’Afrique du Sud, notamment Investec, Barclays Africa et Java Capital.

Le FMI, dans sa dernière mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale publiée en juillet, a incité l’Afrique à faire preuve de prudence: “La reprise en Afrique subsaharienne devrait se poursuivre, soutenue par la hausse des prix des matières premières. Pour la région, la croissance devrait passer de 2,8% en 2017 à 3,4% cette année, pour atteindre 3,8% en 2019.”

En revanche, l’agence de notation internationale, Moody’s Investors Service, dans ses Perspectives sur les banques en Afrique 2018, avertit que même si les banques maintiendront de solides réserves de capitaux et de liquidités, les conditions macro-économiques resteront difficiles dans la majorité des pays africains. Malgré l’amélioration, la croissance économique restera inférieure aux niveaux historiques, tandis que l’incertitude politique limitera la confiance et que les capacités de relance budgétaire des gouvernements seront limitées.