Plus de 40 000 personnes (dont 1 200 camionneurs) meurent chaque année sur les routes brésiliennes, dont des milliers sont victimes de l’autoroute de la mort.
L’autoroute désignée BR-116 s’étend du nord au sud le long du littoral brésilien. C’est la deuxième plus longue route du pays – près de 4 400 km. En raison de l’instabilité du climat et du nombre élevé d’accidents de la circulation, la partie de l’autoroute reliant Sao Paolo à Curitiba a été surnommée «Highway of Death» (portugais: Rodovia da Morte).
L’autoroute de la mort a également la réputation d’être mal entretenue et il existe des endroits où les conducteurs de camions doivent conduire si près de ceux qui vont dans la direction opposée qu’ils touchent presque l’autre véhicule.
Ceci est doublement regrettable car la route est une artère importante pour le trafic de marchandises, principalement des expéditions de céréales (les camions représentent 60% du trafic routier). Le passage de milliers de camions lourds usés détruit la route, créant des nids de poule et augmentant encore le danger.
En outre, le BR-116 est l’endroit où de nombreuses attaques de bandits et de détournements de voitures ont lieu. Malheureusement, c’est aussi l’un des points chauds du monde pour la prostitution des enfants.
L’UNICEF affirme que le BR-116 est la route la plus active au monde en matière d’exploitation sexuelle des enfants. Sur le BR-116, les jeunes filles sont régulièrement enlevées et emmenées dans des maisons de prostitution où elles sont asservies par des centaines d’hommes adultes.
Enfin, il s’agit également d’un endroit où les ventes de drogues et d’alcool s’épanouissent. Celles-ci sont souvent utilisées par les conducteurs pour réduire le stress à court terme ou pour accroître leur vigilance.
Malgré les dangers, la route est absolument vitale pour l’économie brésilienne, d’autant plus que les réseaux de transport ferroviaire et fluvial du pays sont sous-développés – le Brésil compte sur 1,85 million de camions pour effectuer la grande majorité des transports lourds.
Dans l’ensemble, il est clair que l’infrastructure du pays ne peut pas gérer le volume de trafic. Cela entraîne à son tour une augmentation des coûts de transport et une diminution des bénéfices tirés des ventes de céréales.
Les mesures mises en place par le gouvernement brésilien pour réduire le nombre d’accidents comprennent des périodes de repos obligatoires pour les camionneurs ainsi qu’une campagne de sensibilisation aux dangers de la consommation d’alcool.