Les grues se sont mises en marche dans le sud de la Croatie. Ici dans quatre ans devrait s’élever un pont de 2,4 kilomètres reliant deux parties du pays. Un projet en gestation depuis des années car critiqué par le voisin bosnien.

dubrovnik-bridge-2000x1500

Le pont permettra d’éviter un morceau de leur territoire et d’assurer la liaison entre la région de Dubrovnik et le nord de la Croatie. Mais pour Sarajevo, l’édifice pourrait violer leur droit d’accès la mer et empêcher les bateaux les plus gros de rejoindre Neum, le seul port du pays.

La côte bosnienne, longue d’une vingtaine de kilomètres, est une sorte d’appendice qui vient couper en deux le littoral croate. Vital pour les Bosniens, pour les 90 000 Croates qui vivent au sud de Neum, cette frontière complique la vie quotidienne. Pour aller de Split à Dubrovnik, les deux principales villes de la côte, il faut ainsi passer deux frontières.

C’est un consortium chinois qui a remporté le contrat de construction du pont. Un édifice à 540 millions d’euros financé à 85% par l’Union européenne.

Il est pour Bruxelles un moyen de stabiliser sa frontière extérieure alors que la Bosnie-Herzégovine n’est que candidate potentielle à l’UE.