Le président polonais Andrzej Duda a promulgué jeudi une mesure permettant au gouvernement de choisir le prochain chef de la Cour suprême, en dépit du fait que les manifestants prétendent qu’il viole l’indépendance de la justice.

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Malgré l’opposition de l’Union européenne, le parti au pouvoir, le Droit et la Justice (PiS), a déclaré qu’une refonte est nécessaire pour rendre les tribunaux plus efficaces.

Depuis que le PiS est arrivé au pouvoir en 2015, des dizaines de juges ont été libérés du Tribunal constitutionnel, du Conseil national de la magistrature, qui décide des nominations judiciaires, et maintenant de la Cour suprême.

Mercredi (25 juillet), les sénateurs polonais ont approuvé les changements contestés, qui visent à accélérer la nomination d’un nouveau chef de la Cour suprême en remplacement de Malgorzata Gersdorf – qui a refusé de partir en affirmant que son mandat constitutionnel n’expirerait pas avant 2020.

Rien que ce mois-ci, 22 juges de la Cour suprême ont été contraints à une retraite anticipée.

Les députés de l’opposition ont déclaré que les changements minent les normes démocratiques.

Des manifestants se sont rassemblés à Varsovie et dans d’autres villes polonaises pour protester contre la nouvelle loi sur les nominations judiciaires. De plus, l’UE a lancé une action en justice contre le gouvernement de droite.