Provocante, sexuelle, affriolante, les superlatifs pleuvent lorsqu’il s’agit de décrire ces femmes, ces poupées barbies russes, que les hommes occidentaux brocardent mais qui les attirent terriblement, ces femmes en talons hauts et en mini-jupes, que vous pouvez voir sur internet, en photo, en vidéo ou tout simplement dans des magazines de mode ou autres.

La femme ukrainienne fait tourner les têtes, elle fait rêver et plus encore, elle est l’objet d’un fantasme généralisé dans la gente masculine occidentale. Même s’ils s’en défendent, la femme stimule les libidos, excite les envies et le désir, mais qu’en est-il vraiment de sa sexualité ? Comment sont les femmes au lit ? Pour beaucoup d’hommes la question primordiale sera de trouver une osmose physique avant l’intellectuelle, une compatibilité sexuelle avant celle de l’esprit et du cœur. Le débat est ouvert et fait rage même sur ce qui fait vibrer les hommes chez une femme, cependant nous nous poserons la question si vraiment ces femmes sont à l’image de leur apparence extérieure, de leur plastique, sont-elles des créatures vénales et entichées de luxure ? Sont-elles plutôt de grandes romantiques sensuelles et lascives ? La réalité vous surprendra certainement, car la femme ukrainienne et slave en général échappera à toutes les tentatives de la réduire au seul sexe…
Une femme ukrainienne très féminine aime porter des talons, se maquiller, pour attirer le regard des hommes, exciter et embraser les pensées masculines…
C’est du moins l’impression que vous en avez, ou le sentiment qui ressort de l’observation de leurs comportements, des mouvements, des tenues, du maquillage ou de la manucure. Il s’agit d’un mirage trompeur qui vous a été livré par votre… cerveau occidental et la méconnaissance du monde slave. Ayez conscience en premier lieu de la grande stupidité d’un tel stéréotype et penchons-nous sur les raisons essentielles des us-et-coutumes des femmes slaves.
Si une femme se trouve féminine et attachée à l’être, il s’agira forcément selon vous ?
Réponse A : d’une prostituée ou d’une escort-girl juchée sur son trottoir,
Réponse B : d’une chaude et brûlante nymphomane qui cherchera… l’homme sauvage et viril,
Réponse C : d’une allumeuse vicieuse qui se trémoussera sur le passage des hommes,
Réponse D : d’une femme ukrainienne dans l’univers slave de la féminité quotidienne.
Vous aurez compris que la réalité est surprenante, mais les femmes slaves sont naturellement féminines. La Révolution sexuelle des années 60, nous dirons de 68 en France, n’a pas eu d’impact réel sur l’Ukraine à cette date. Alors fortement tenue dans le moule soviétique, par ailleurs dans son âge d’Or, la femme slave aura dû attendre la fin de l’URSS en 1991, pour une certaine ouverture, mais attention, cette ouverture n’a pas mené à la destruction du rapport homme/femme, à l’installation du sexisme dans la société (à savoir la lutte entre les sexes), comme c’est le cas en Occident et reste relativement hermétique aux tendances homosexuelles et ses dérivés et pratiques. La femme slave est donc restée dans son rôle de femme, avec ses codes, ses avantages, ses privilèges tout en gardant les acquis de la condition de la femme soviétique (droit de vote 30 ans avant les femmes françaises, première femme cosmonaute, escadrilles de chasse et de bombardiers de femmes, sportives de haut niveau, nombreux cadres, ingénieurs, médecins, chercheuses etc.), donc d’une position sociale, d’une carrière et de longues études. C’est ici une grande confusion occidentale d’avoir cru que cette féminité, la condition de la femme devait passer par une destruction complète de cette dernière, pour donner une joyeuse bouillie qui se nomme Gender, ou un grand tout plus ou moins asexué, informe, non clairement défini mais définissant la femme à l’inverse de tous les codes du passé, de la mère, à l’amante, à l’épouse, à la citoyenne. Première constatation donc, la femme slave est restée femme, mais ne sera pas une femme rétrograde dans ses désirs, elle sera même la vraie femme de l’avenir : authentique, à côté et aux côtés de l’homme, la mère jusqu’au sein, une personne tout simplement ! De cette manière, elle répondra cependant aux désirs masculins plus sûrement, elle sera bien évidemment plus féminine, à l’image de l’association naturelle de deux êtres, le décolleté, l’habillement, les jambes, les cheveux longs, les mains impeccables, ne seront pas des signes de débilité mentale ou de l’exercice d’une profession où elles devront systématiquement lever lesdites jambes…
1- Un ratio hommes-femmes en défaveur des femmes dans tous les pays de l’ex Union soviétique.
Ce déficit d’hommes dans l’immense Russie et ses voisins ne date pas d’hier, bien avant même la Seconde Guerre mondiale. Il a pris ses sources dans les pertes terribles successives des différentes guerres, tout d’abord de l’hécatombe de la Première Guerre mondiale (1914-1917), 1,8 millions d’hommes tués au front, 1,5 millions de civils tués, 4,9 millions de blessés, qui furent complétées par celles très lourdes de la Révolution bolchevique et de la Guerre civile russe (1917-1924), le chiffre officiel ne sera jamais connu, sans doute autour des 10 millions de morts et blessés dont plus d’une moitié de civils. Pour ne pas perdre le rythme, les famines ravagèrent l’Union soviétique naissante, d’abord sous Lénine (début des années 20), puis provoquées sous Staline dans diverses régions (1932-1934), en Ukraine, en Russie, dans le Kouban, le Caucase, les régions du Don, de la Volga et du Kazakhstan. Les spécialistes peinent à donner des chiffres, peut-être un total de 5 millions, des propagandes indiquent beaucoup plus, le double, mais il est difficile de compter des morts… qui ne furent pas répertoriés. Si cela n’était pas suffisant, Staline entama la pratique systématique des répressions et purges politiques, d’abord contre les croyants et les religieux, puis contre les Koulaks (invention stalinienne du paysan riche vivant sur le dos des autres paysans pauvres), qui avec la collectivisation fit des centaines de milliers de victimes (peut-être plus de 2 millions de morts). Le pays ravagé fut encore secoué par les purges des années 30, d’abord aveugles, ensuite dans l’armée (1936), puis dans le parti (1936-1940), et contre tout ce qui pouvait paraître suspect en particulier les reliquats de l’Ancien régime. Enfin la Seconde Guerre mondiale vînt achever de décimer la population soviétique, avec au bas mot… 11 millions de soldats soviétiques tués, 15 millions de civils, soit un massacre d’environ 15 à 16 % de la population, et d’un bon quart de la population masculine, certaines générations étant décimées à plus de 50 % (de leurs hommes). Les femmes slaves ont eu à subir un titanesque déficit d’hommes dans les années d’après-guerre. Désormais en surnombre, ces femmes ont dû s’adapter pour tenter de plaire aux hommes inférieurs en nombre, avoir une chance de découvrir « un bon », « à peu près normal » ou même « moins pire » que les autres. Alesia dans sa vidéo explique ce phénomène historique intéressant et capital qui a conduit à un changement du statut de la femme dans la société. A la fois indispensable, mais aussi désormais moins valorisée que l’homme soviétique. Pour approfondir le sujet du déséquilibre démographique et de la situation que vivent les hommes en Russie ou en Ukraine
2- Pour attirer le regard de l’homme, la femme slave se féminise à outrance
Ce n’est donc pas parce que les femmes slaves sont vénales qu’elles sont extrêmement féminines mais à cause d’une concurrence féroce. Le ratio homme femme est environ de 140 à 115 femmes selon les régions concernées de Russie ou d’Ukraine, contre 100 hommes seulement. Il est alors évident qu’une femme qui ne prêterait pas attention à son look, à son apparence, à son hygiène de vie, à ses comportements, serait immédiatement mise sur la touche des femmes célibataires seules, et que les femmes divorcées ont très peu de chances de retrouver un compagnon après divorce. Dans cet univers de concurrence féminine exacerbée, vous comprendrez mieux pourquoi les looks négligés, minimalistes, simplistes, extrêmes ou bizarres ou ce que nous définirons par « sac à patates », donc des vêtements informes et passe-partout sont dans le monde slave un signe négatif important, désocialisant, marginalisant et pénalisant. Cette différence capitale entre le monde slave et le monde francophone, à la fois en France ou au Canada où il se trouve un ratio supérieur d’hommes par rapport aux femmes (très léger mais les hommes sont en surnombre) installe un quiproquo majeur entre les deux sociétés et une fausse image de la femme ukrainienne. Ceux qui auront identifié une femme « légère » en France (qui ne le sera par ailleurs certainement pas !), qu’ils mépriseront mais secrètement désireront, n’auront dans le monde slave… qu’une femme normale, la femme slave lambda !