Les déclarations spéciales visent à promouvoir les zones offshore de la Russie.

ufa3

Le président russe Vladimir Poutine a signé un ensemble de lois et de décrets prolongeant la campagne d’amnistie et de rapatriement dans la capitale du 1er juin 2019 au 29 février 2020, a rapporté le quotidien Vedomosti le 30 mai, citant le portail d’informations juridiques de l’Etat.

Il s’agira d’Amnesty 3.0, spécialement conçu pour renforcer les zones offshore internes récemment établies dans les régions russes de Kaliningrad et de Primorsky, appelées régions administratives spéciales (SAR).

En vertu du paquet modifiant le code des impôts et le code des infractions administratives de la Russie, les particuliers pourront déclarer leurs avoirs et leurs comptes bancaires à compter du 1er juin 2019, et conserver toutes leurs garanties en échange du rapatriement des fonds et de l’enregistrement public des sociétés étrangères qu’ils contrôlent. dans les SAR.

Les participants à l’amnistie de capital seront exonérés de l’impôt sur le revenu des particuliers, qui sera imposé sur les bénéfices d’une société étrangère sous leur contrôle, à condition que le contribuable n’ait pas été reconnu comme résident fiscal de la Fédération de Russie pour l’année d’imposition 2018.

La première amnistie capitale, Amnesty 1.0, a duré du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016. Elle devait durer jusqu’au 31 décembre 2015, mais a été prolongée de six mois.

L’amnistie initiale exigeait le rapatriement de biens situés dans des pays ne partageant pas d’informations avec la Russie, mais l’exigence de rapatriement a ensuite été supprimée. Environ 7 200 déclarations spéciales ont été déposées au cours de la première étape, ce qui était moins que prévu.

On estime à 100 000-150 000 le nombre de millionnaires, qui sont le «public cible» de l’amnistie.

La deuxième amnistie capitale s’est déroulée du 1 er mars 2018 au 28 février 2019, sur ordre de Poutine. Les conditions de la deuxième version étaient les mêmes que celles de la première, avec quelques modifications en faveur du déclarant.

Amnesty 2.0 a permis aux particuliers de déclarer volontairement des biens immobiliers, des véhicules, des valeurs mobilières, des comptes dans des banques étrangères et des sociétés sous contrôle étranger (CFC). Cela les a libérés de toute responsabilité fiscale, administrative et pénale en matière d’évasion fiscale et de droits de douane, ainsi qu’en cas de non-respect des exigences de la législation sur la réglementation et le contrôle des changes pour les biens, les comptes bancaires et la CFC indiqués dans la déclaration.