Le Président de Škoda Auto a indiqué que son groupe automobile était prêt à construire des véhicules en Allemagne, car en Europe de l’Est il devient de plus en plus difficile de répondre à la demande.

Bernhard Maier a confirmé un investissement prochain à Osnabrück, sans pour autant indiqué les modèles qui seront construit, ni le type de gamme. Cependant, cette nouvelle production ne se fera pas au détriment de la République tchèque, mais sera bien une production additionnelle.
La production de véhicule de Škoda est semble-t-il au maximum de ses capacités – alors que de nombreux constructeurs généralistes voudraient en prétendre de la même manière. Ayant une capacité au maximum, cela signifierait aussi que sa rentabilisation est optimisée. Avec des perspectives positives, Škoda est prêt à augmenter ses capacités de production en Europe.
Dans les prochains trois mois, le constructeur sera plus précis sur son ordre de marche et dévoilera ses plans d’investissement.
Le constructeur automobile a vu grimpé ses profits de 3,5% l’année précédente, alors que la maison mère Volkswagen ne peut pas en dire autant. Peut-on parler alors de cannibalisme automobile, lorsque le constructeur tchèque qui se voudrait entrée de gamme au final bénéficie d’une présentation propre et d’un montage des modèles efficaces. Le facteur prix devient un élément déclencheur d’achat et Volkswagen peinent à positionner sa gamme généraliste, qui n’est pas prenium comme peut le prétendre Audi.
Des spéculations ont circulé par rapport à ce transfert de technologie et de ramener une gestion partagée des investissements. Ainsi, Škoda Auto pourrait ramener le modèle prenium Superb en Allemagne pour réguler les pertes de production chez Volkswagen. Si cela se confirmait, on pourrait parler de cannibalisme automobile au sein du groupe Volkswagen. Pour le moment, cette prévision n’a pas été confirmé officiellement.
Le premier ministre tchèque a affirmé que Škoda Auto restera en République tchèque principalement, malgré les capacités maximum de production atteinte sur le territoire tchèque. Les exportations tchèques profitent évidemment depuis des années de la bonne santé de Škoda, et aide l’économie dans son ensemble.
Le salaire moyen dans le secteur automobile est de 37,000 CZK, ce qui supérieur à la moyenne. Dans une économie tchèque en constante augmentation malgré l’instabilité politique, il devient de plus en plus difficile d’embaucher des ouvriers pour leurs usines, car plusieurs constructeurs automobiles ont tenté depuis des années de délocaliser dans les pays de l’Est et se retrouvent à présent en contradiction entre la trop forte demande d’ouvriers qualifiés et la faible offre.
Radek Špicar, vice Président de la confédération de l’Industrie et des échanges a indiqué que l’économie tchèque est en train d’atteindre un plafond.
Le gouverneur de la banque nationale tchèque Jiří Rusnok rajoute que l’économie est en surchauffe et que la croissance va bientôt ralentir, ainsi que l’augmentation des salaires.