La crise politique et institutionnelle s’aggrave après le meurtre de Ján Kuciak et les révélations frauduleuses liées au gouvernement slovaque et son premier ministre Robert Fico.

Des milliers de personnes ont déjà manifesté et veulent continuer à descendre dans les rues pour exprimer leur mécontentement. Les gens sont prêts à mettre le gouvernement sous pression. Ján Kuciak est malheureusement devenu un symbole d’un système corporatiste que les citoyens slovaques refusent. En marchant pour sa mémoire, les manifestants expriment aussi leur désapprobation du système politique et économique actuel, opaque privilégiant un groupe de personnes au pouvoir.
Le président slovaque, Andrej Kiska, a proposé deux solutions dans sa déclaration officielle du dimanche, consacré à l’assassinat brutal: un remaniement profond du gouvernement ou des élections anticipées.
Robert Fico et son ministre de l’intérieur refusent toutes les accusations, veulent conserver leurs fonctions et souhaitent que l’enquête continue, relative au meurtre du jeune journaliste slovaque.
Le journaliste de 27 ans a été abattu alors qu’il était sur le point de publier un article sur les liens présumés entre des hommes politiques slovaques et des hommes d’affaires italiens soupçonnés d’être liés à la mafia calabraise, opérant en Slovaquie.

