Ford supprimera plus de 5 000 emplois en Allemagne

Volkswagen

 

Ford a annoncé vendredi qu’il envisageait de supprimer “plus de 5 000” emplois en Allemagne dans le cadre d’une restructuration majeure visant à accroître la rentabilité des activités européennes du géant américain de l’automobile.

Le groupe a pour objectif de mener à bien les travaux en éliminant les licenciements volontaires et les retraites anticipées, a déclaré une porte-parole à l’AFP.

“Cette annonce fait partie de la restructuration de Ford annoncée en janvier
en Europe avec pour objectif de retourner dans les meilleurs délais à des activités rentables en Europe “, a-t-elle déclaré.

“L’objectif est de supprimer plus de 5 000 emplois de la manière la plus socialement responsable possible”, a ajouté la porte-parole, sans préciser la répartition des réductions entre les activités de Ford à Cologne, Aix-la-Chapelle et Saarlouis.

L’annonce, qui a été partagée avec les employés de Ford Allemagne plus tôt
Vendredi, vient après que le constructeur automobile a annoncé en janvier que “des milliers” d’emplois seraient supprimés dans le cadre d’une refonte de sa division européenne déficitaire.

Ford emploie quelque 53 000 personnes en Europe, dont environ 24 000 en Allemagne.

La refonte intervient à un moment de bouleversement généralisé pour les constructeurs automobiles mondiaux alors que l’industrie évolue vers les voitures plus vertes, plus intelligentes du futur et que les voitures diesel polluantes tombent en disgrâce.

L’industrie est également aux prises avec les répercussions des tensions commerciales qui règnent entre les États-Unis, l’incertitude liée au Brexit et les ralentissements économiques sur les principaux marchés européen et chinois.

Ford, deuxième constructeur automobile américain, prévoit de relever les défis par une réorganisation mondiale, notamment par une vaste campagne de réduction des coûts et de partenariats avec des constructeurs concurrents.

Le groupe, qui avait réalisé un bénéfice net de 3,7 milliards de dollars en 2018, avait déjà annoncé l’an dernier qu’il arrêterait la production de presque toutes les berlines et petites voitures aux États-Unis afin d’économiser 11 milliards de dollars.

Au Royaume-Uni, Ford envisage de supprimer 1 150 emplois, selon le syndicat britannique Unite.

En France, le groupe envisage de fermer une usine de fabrication de boîtes à engrenages près de Bordeaux, qui coûtera 800 emplois et susciter la colère du gouvernement français.

En Russie, Ford a annoncé le lancement d’un examen stratégique de son entreprise commune, Ford Sollers.

À l’instar d’autres constructeurs automobiles qui se sont associés pour réduire les coûts dans un secteur de plus en plus concurrentiel, Ford a annoncé plus tôt cette année une alliance avec le géant allemand Volkswagen afin de développer conjointement des fourgonnettes et des camionnettes commerciales à partir de 2022.

Les deux sociétés discutent également de la possibilité de coopérer dans le domaine des voitures électriques et des voitures autonomes. C’est le dernier exemple en date des rivaux qui unissent leurs forces pour économiser sur les énormes coûts de recherche et développement nécessaires au passage aux technologies futures.

 

Volkswagen prêt à supprimer jusqu’à 7 000 emplois

Le constructeur automobile allemand Volkswagen a déclaré qu’il éliminerait jusqu’à 7 000 emplois d’ici 2023 dans le but d’accélérer sa transition vers les véhicules électriques, bien que les réductions devraient être réalisées via des offres de retraite.
“Volkswagen accélérera le rythme de sa transformation … en prenant d’importantes mesures cette année pour renforcer sa compétitivité de manière durable”, a déclaré la marque phare du groupe gigantesque VW dans un communiqué.

Il estime que l’automatisation des tâches routinières entraînera la perte de 5 000 à 7 000 emplois d’ici 2023 et qu’environ 11 000 travailleurs seront admissibles à la retraite dans les années à venir.

Les suppressions d’emplois feront partie d’une campagne d’économies visant à réduire les coûts de 5,9 milliards d’euros par an d’ici 2023 au sein de la division des marques propres de VW.

Dans le même temps, la société basée à Wolfsburg a déclaré qu’elle augmenterait ses investissements dans des “thèmes futurs” tels que les voitures à piles et la conduite automatisée au cours de la même période, passant des 11 milliards d’euros annoncés en novembre à quelque 19 milliards.

Même si certains postes sont supprimés, les patrons espèrent créer 2 000 nouveaux emplois dans les domaines de l’électronique et du développement de logiciels pour orienter la réorientation de l’entreprise, et ont promis de maintenir une garantie de sécurité des emplois valable jusqu’en 2025.

Le directeur de l’exploitation de la marque VW, Ralf Brandstaetter, a déclaré dans un communiqué que les changements “rendraient Volkswagen apte à l’ère électrique et numérique”.

La transition électrique du gigantesque constructeur automobile est motivée par la nécessité de se conformer à de strictes limites d’émissions de dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre, qui devrait faire son entrée dans l’UE à partir de 2020.

Lors d’une conférence de presse mardi, le groupe Volkswagen, qui compte 12 marques, a annoncé qu’il augmenterait le nombre de modèles électriques proposés par ses marques telles que VW, Porsche, Audi ou Skoda au cours de la prochaine décennie à 70, soit 20 de plus que prévu.

Mais les énormes investissements nécessaires pèsent déjà sur la performance et les marges bénéficiaires.

Les dirigeants de la marque VW visent à augmenter leur marge bénéficiaire à 6% d’ici 2022, contre 3,8% l’an dernier.

Les suppressions d’emplois annoncées mercredi s’ajoutent à un programme de restructuration existant réduisant de 21 000 postes dans le monde et visant à réaliser une économie de 3 milliards d’euros par an d’ici 2020.